Apprenez l’alphabet russe… en seulement deux jours !

L’alphabet cyrillique a l’air barbare : on dirait un peu un ours prêt à vous dévorer, si vous êtes assez fou pour vous risquer à le dompter. Il n’a pourtant que 33 lettres. C’est seulement 7 de plus que l’alphabet latin ! Et entre les deux écritures, il y a beaucoup de points communs…

Que vous vouliez voir Le Lac des Cygnes au Bolchoï à Moscou, emprunter le mythique Transsibérien pour traverser les plaines enneigées de la Sibérie jusqu’à Vladivostok ou encore assister à un match de la coupe du monde de football… dans tous les cas, pour vous orienter dans le plus grand pays du monde, il vous faudra au moins connaître l’alphabet russe – le cyrillique – sur le bout des doigts.

Apprendre l’alphabet russe en deux jours : impossible, dites-vous ? Nous avons la solution ! Suivez le guide…

Samedi : doucement le matin…

Samedi matin, commencez par réserver deux créneaux de 30 minutes.


Créneau n° 1 : apprendre les 5 lettres qui s’écrivent et se prononcent comme les nôtres.


  • А

а comme Anna.

  • К

к comme Katia.

  • М

м comme Maria.

  • О

о comme Olga.

  • Т

т comme Tatiana.

Rien de bien compliqué, ces 5 lettres sont exactement comme les lettres latines. C’est tout !


Créneau n°2 : apprendre 4 lettres qui s’écrivent comme les nôtres, mais qui se prononcent différemment.


Commencez par revoir les 5 lettres de l’alphabet russe que vous connaissez déjà. Chaque nouveau créneau commencera comme cela. Ne négligez surtout pas cette étape ! C’est la révision fréquente, au cœur de la méthode Babbel, qui permet de mémoriser naturellement.

  • У

у se prononce « ou » comme dans « Oural » ; rien a voir avec le « y » français !

  • С

с se prononce toujours comme dans « ciel », jamais comme dans « couleur ». En russe, il n’y a qu’une seule lettre pour le son [k] et vous l’avez apprise au premier créneau. C’est plus simple qu’en français, non ?

  • Е

е se prononce « ié » comme dans le mot « hiérarchie », ainsi que la ville russe « **Ie*katerinbourg ».

  • Ё

ё n’a aucun rapport avec le e tréma français et se dit « yo »(yo).

… et pas trop vite le samedi après-midi !

Samedi après-midi, réservez deux autres créneaux de 30 minutes.


Créneau n° 1 : apprendre les 4 autres lettres qui s’écrivent comme les nôtres, mais se prononcent différemment.


Commencez par revoir les 9 lettres  déjà apprises.

C’est bon ? Alors on attaque la suite de l’alphabet russe !
В

в, malgré les apparences, est un « v » comme dans Vladimir.

  • Н

н équivaut à un « n » comme dans « niet », le mot russe pour « non » que l’on s’amuse parfois à utiliser en français. D’ailleurs, vous êtes maintenant capable de le lire en cyrillique : нет !

  • Х

х ressemble au son « r » prononcé du fond de la gorge identique au au « j » espagnol de « Juan ».

  • Р

р est un « r », mais roulé cette fois.


Créneau n° 2 : apprendre 5 lettres nouvelles (ou presque)


Commencez par réviser les 13 lettres précédentes.

Vous aimez les maths ? Ou vous êtes plutôt littéraire, avec un penchant pour la philosophie antique ? L’alphabet grec n’a pas de secret pour vous ? Si vous répondez oui à l’une de ces trois questions, alors vous connaissez déjà sûrement les 5 lettres qui suivent. Si ce n’est pas le cas, pas de panique !

  • Г

г correspond au gamma grec et au son « g » de « Grigori ».

  • Д

д ressemble étrangement à delta, la quatrième lettre de l’alphabet grec, et représente sans surprise le même son « d », comme dans « Dmitri ».

  • Л

л dérive de lambda, le « l » grec, comme dans « Lena ».

  • П

п vous fait certainement penser à « pi », et ce quel que soit votre niveau en mathématiques. Il s’agit du son « p » de « Perestroïka ».

  • Ф

ф, comme « phi » en grec, représente le son « ph » de « Fiodor ».

Faisons le bilan de cette première journée : en deux heures, vous avez déjà appris 18 lettres sur 33. Bravo, vous avez fait plus de la moitié du travail !

Dimanche : plus que 15 lettres !

Pour ce deuxième et dernier jour d’apprentissage, prenez cette fois trois créneaux d’une heure chacun, répartis sur toute la journée.


Créneau n° 1 : apprendre 3 nouvelles lettres.


Revoyez avant tout les 18 lettres de la veille.

Consacrez le reste de l’heure à apprendre 3 nouvelles lettres, aux sonorités assez proches :

  • И

и, le « i » de « Igor ».

  • Й

й est plus ou moins l’équivalent du son « aille » du « ï » français – en association avec un « e », il donne « eй » (comme dans « groseille »), avec un « o », « oй » (comme dans « Bolch ») et avec un « a », « aй » (comme dans « oli » .

  • Ы ​

ы est un son assez difficile à reproduire pour un francophone, il qui se prononce un peu comme un« i » qui viendrait de la gorge. Les Russes ont conscience de la difficulté de cette lettre et ne vous en voudront pas si vous le prononcez comme un « i » normal – ce que les étrangers font souvent.


Créneau n° 2 : apprendre 7 autres lettres russes.


Commencez par revoir les 21 lettres que vous connaissez. Les deux lettres suivantes sont des versions un peu déguisées de nos équivalents latins :

  • Б

б : le « b » de « Boris ».

  • З

з : le « z » de « Zoo ».

Les cinq qui suivent sont importantes. Elles constituent en quelque sorte le noyau dur de l’alphabet russe. Il est temps de se concentrer pour bien les assimiler.

  • Ж

ж : le son « j » de « Jocelyn ».

  • Ц

ц : le son « ts » de « Tsigane ».

  • Ч

ч : le son « tch » de « Tchekhov ».

  • Ш

ш : le son « ch » de « Chapka ».

  • Щ

щ: un « ch » doux qui n’existe pas en français. Pour le prononcer correctement, il faut arcbouter la langue vers le bas, un peu comme la prononciation du « ich » allemand


Créneau n° 3 : apprendre les 3 dernières voyelles et les 2 « lettres à part ».


Revoyez les 28 lettres que vous connaissez avant de passer aux trois dernières voyelles :

  • Э

э, équivaut à notre « è » ou « ê »

  • Ю

ю : le son « you » comme dans « Youri ».

  • Я

я : le son « ya » comme dans le prénom français « Hyacinthe » ou la ville de Sibérie « Iakoutsk », qui est aussi la plus froide du monde (-40°C en moyenne en janvier).

Nous sommes à 31 lettres. Il en reste donc deux qui sont un peu à part, car elles ne se prononcent pas :

  • Ь

ь correspond à ce qu’on appelle un signe mou. Elle ne se prononce pas seule, son rôle est d’adoucir la prononciation de la lettre qu’elle suit.

  • Ъ

ъ se nomme signe dur et rend le son de la lettre qui le précède un peu plus dur.

Si le signe mou est très présent, on rencontre rarement le signe dur. Conclusion : le russe, une langue plus douce que dure… et pas si difficile à lire !
Voilà, on est venu à bout de la bête ! Révisez calmement l’alphabet russe et entraînez-vous à lire encore et encore. Bientôt votre vitesse de lecture du cyrillique n’aura rien à envier à celle de la course du loup dans la toundra !

Parlez russe comme vous l'avez toujours rêvé
La première leçon est offerte !
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