Le titre de cet article en dit long : si tu le lis, c’est que vraisemblablement, les langues ne sont pas ton point fort.
Tout d’abord, il n’y a aucune raison de dramatiser la situation : il est impossible d’exceller dans toutes les disciplines. Ensuite, il faut éviter de partir du principe que l’on est mauvais en tout et surtout, qu’on ne pourra jamais s’améliorer. L’apprentissage d’une langue étrangère regroupe plusieurs aspects : écrire, lire, parler, comprendre, traduire, connaître du vocabulaire ou encore maîtriser la grammaire. Peut-être n’as-tu pas la même facilité dans tous ces domaines, mais il est impossible que tu sois mauvais partout !
Certaines personnes ont un réel talent pour l’apprentissage des langues étrangères, certes. Mais n’importe qui peut atteindre des résultats satisfaisants. Il est donc nécessaire, de temps en temps, de faire l’inventaire de ses forces et ses faiblesses… et de travailler sur ces dernières !
1) La mémoire
Tu as de la facilité à te remémorer à peu près tout, sauf ce qui a trait à la langue que tu apprends ? Tu n’es pas le seul ! La plupart des gens ont une bonne mémoire pour tout ce qui concerne leurs centres d’intérêt. Les fans de foot, par exemple, n’ont aucun mal à se remémorer la composition de leur équipe ; les fans de musique, eux, connaissent des tonnes de chansons par coeur. Mais quand il s’agit de listes de vocabulaire ou de verbes irréguliers, ça devient plus compliqué. Et c’est normal. Il existe pour ça une solution simple : au lieu d’apprendre les mots séparément, rends les vivants ! Créé des associations en les intégrant à un contexte qui te parle, évoquant tes centres d’intérêt. Peut-être n’assimileras-tu pas la liste complète des verbes à particule, mais mieux vaut se motiver avec quelque chose qu’on aime que ne pas se motiver du tout, pas vrai ?
2) La prononciation
La prononciation peut sembler secondaire, mais l’accent est un atout important lorsqu’on veut se faire comprendre par quelqu’un de langue maternelle. Certaines langues sont plus difficiles à prononcer que d’autres, mais là encore, il existe maintes astuces pour s’améliorer. Recherche les techniques qui peuvent t’être utiles dans ce but, et surtout, écoute les gens parler avec attention, puis imite-les et répète. Il est prouvé que la répétition est l’une des meilleures méthodes qui existe pour apprendre.
3) Parler, parler et encore parler
Il ne sert à rien de seulement écouter ou de garder pour soi ce que l’on apprend. Il faut rapidement essayer de se familiariser avec la langue, en particulier avec les sons qu’on émet quand on la parle. As-tu déjà remarqué que chez certaines personnes, la voix change légèrement selon la langue qu’elles utilisent ? Quand les sons qu’on prononce sont différents, la voix change, et parfois même, la personnalité. Si tu parles italien, insiste sur les accents toniques. Si tu apprends l’anglais, baisse la voix d’un cran (les Brits, en tout cas, ont la réputation d’être calmes). Le plus important est de s’exprimer ! Si tu reste à la maison à regarder des vidéos ou à lire des revues, il te sera plus difficile d’avoir des conversations intéressantes. Alors desserre les lèvres et ose parler !
4) La peur du ridicule
Chacun a peur de quelque chose : de l’avion, de s’exprimer en public ou encore de la foule… Pour les langues, c’est la même chose : certains ont une peur panique d’étaler leurs imperfections lorsqu’ils s’expriment dans une langue étrangère. Ça suffit ! Jette-toi enfin à l’eau, sans craindre les fautes. Un verbe mal placé, une association de mots bancale, ça n’a jamais tué personne ! Et pense que c’est précisément de ce genre d’erreurs que peuvent naître les anecdotes les plus amusantes. Chacun doit passer par là afin de pouvoir se corriger, et atteindre un jour la perfection. Passer son tour ne sert à rien. Si cela peut te consoler, tout le monde fait des erreurs, même dans sa langue maternelle. Errare humanum est.
5) Mets tes talents à profit
Tu es un crack en sport ? Tu cartonnes en dessin ? Tu excelles en cuisine ? Jamais une équation ne t’a posé le moindre problème ? Alors il est temps de découvrir quelles facultés spécifiques se cachent derrière ces talents pour les mettre à profit dans l’apprentissage d’une langue. Si tu as l’esprit analytique, utilise la rigueur qui va avec. Si tu es au contraire plutôt créatif, laisse libre cours à ton imagination et personnalise ta façon d’apprendre : associe les mots à des couleurs, des formes, des objets… bref, choisis des méthodes plus libres et individuelles. Si tu as une sensibilité particulièrement développée, apprends de nouveaux mots par le biais de sons, d’odeurs, de surfaces… Tout ce qui peut te sembler utile pour que le vocabulaire en question s’imprime dans ta mémoire.
6) Lire et comprendre en se concentrant
Il arrive parfois de lire un texte sans le comprendre. Un peu comme lorsqu’on regarde sa montre sans savoir ensuite l’heure qu’il est ou lorsqu’on marche dans la rue sans prêter attention à ce qui se passe autour de soi. Quand on lit un texte dans une langue qu’on ne comprend pas parfaitement, on a tendance à se fatiguer plus rapidement, surtout quand l’utilisation du dictionnaire vient fréquemment interrompre la lecture… et qu’on vérifie à chaque seconde son téléphone ou son ordinateur, au cas où l’on aurait reçu un message d’une importance vitale. Tout cela n’aide pas beaucoup à la lecture. Car quand on lit un texte, il est essentiel de s’y consacrer entièrement, sans penser à sa liste de courses ou se laisser déconcentrer par tout et n’importe quoi. Plus facile à dire qu’à faire. Mais que dirais-tu, dans ce cas, de te limiter à un paragraphe par jour ? Un horoscope, la météo ou une recette de cuisine… Tout est bon à prendre quand on veut progresser !
7) Ne te laisse jamais décourager
Il n’est pas toujours bon de placer la barre trop haut, de se mettre trop de pression avec un agenda hyper serré, de se fixer des buts trop ambitieux et inatteignables. Lorsque quelque chose prend trop de temps, on a tendance à perdre facilement patience. Mieux vaut éviter cela en créant une certaine routine : ça permet de constater des progrès réguliers et continus, même si ça implique aussi un rythme plus lent. Tu ne deviendras peut-être pas parfaitement bilingue, mais au moins l’apprentissage ne te paraîtra plus impossible !
Et n’oublie jamais : avant de bien parler une langue, il est nécessaire de d’abord mal la parler !