Illustration de Lucille Duchêne
Le parcours pour devenir journaliste a parfois quelque chose du chemin de croix. Beaucoup de jeunes journalistes choisissent ainsi de poser leurs valises à l’étranger durablement afin d’apprendre une langue étrangère, d’y tisser un réseau et de comprendre en profondeur tous les enjeux de la région géographique choisie. Oui, mais où s’installer ? Quelle langue choisir ? Face à ces questions que de nombreux journalistes étudiants se posent aujourd’hui, nous avons dressé la liste des langues les plus utiles pour devenir journaliste et exercer son métier dans le monde d’aujourd’hui.
🇬🇧Apprendre l’anglais : indispensable pour devenir journaliste
Pour qui veut devenir journaliste aujourd’hui, il va sans dire qu’apprendre l’anglais est aujourd’hui indispensable. C’est d’ailleurs souvent une des conditions requises pour intégrer une école de journalisme. À ne négliger sous aucun prétexte !
🇪🇸Apprendre l’espagnol : oui, mais…
Apprendre l’espagnol avec Babbel peut sembler une bonne idée : il suffit de regarder la liste des langues les plus parlées dans le monde pour s’apercevoir qu’en parlant anglais et espagnol, on peut voyager sans problème sur tout le continent américain. Potentiellement, c’est un milliard de personnes à rencontrer, photographier, interviewer !
Seulement, il y a un mais : le continent latino-américain est traditionnellement peu suivi par les médias français. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela ne se traduit pas vraiment en termes d’opportunités pour les journalistes pigistes ou indépendants qui chercheraient à y faire leur trou : ce désintérêt est profondément ancré dans la lecture française de l’actualité internationale. À l’heure actuelle, la plupart des opportunités professionnelles pour un journaliste hispanophone se concentrent autour du Venezuela.
🇧🇷Apprendre le portugais : très utile pour les (4) années à venir
Apprendre le portugais brésilien peut s’avérer être un très bon pari pour qui aspire à devenir journaliste : le pays est au centre de l’actualité internationale depuis l’élection de Jair Bolsonaro à la Présidence de la république du Brésil. Élu pour 4 ans, entré en fonction le 1er janvier 2019, ses positions et ses projets politiques sont d’une nature à braquer les projecteurs médiatiques français sur le Brésil pour les quatre prochaines années.
Les enjeux sont énormes, et transversaux : droits de l’homme, protection de l’environnement, économie… Un pari journalistique pertinent, surtout dans un pays où la maîtrise de l’anglais (voire de l’espagnol) n’est pas si courante que ça.
🇩🇪Apprendre l’allemand : très utile pour suivre l’actualité européenne
Apprendre l’allemand est un sérieux atout pour les journalistes qui s’intéressent aux affaires européennes. Il y a plusieurs raisons à cela : la place prépondérante de l’Allemagne dans l’échiquier européen, la coopération franco-allemande, l’influence de la société allemande qui donne souvent le la aux politiques européennes… L’apprentissage de l’allemand est incontournable pour avoir accès aux rouages les plus profonds – et les plus subtils – de la coopération européenne.
🇷🇺Apprendre le russe : un pari sur l’avenir
À la vue des évènements passés et présents, la Russie retrouve une place prépondérante dans les relations internationales. Apprendre le russe est donc un pari sur l’avenir du journalisme. Qu’il s’agisse de décrypter les médias russophones, de lire, de documenter et d’interpréter les échanges qui ont lieu sur les groupes de discussion et les canaux de conversation en russe (comme VKontakte), les rédactions sont de plus en plus en demande de journalistes russophones.
🇹🇷Apprendre le turc : au cœur de l’actualité internationale
Avec en point de mire les évènements de 2015, la Turquie s’est installée cœur de l’actualité internationale depuis maintenant une décennie. Point de passage entre l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient, la Turquie est au centre du jeu d’échecs diplomatico-militaire. Les journalistes qui y établissent leur camp de base peuvent couvrir facilement le conflit israélo-palestinien, la guerre en Syrie, en Irak, en Afghanistan ou encore les tensions en Iran et dans la péninsule arabique. Conséquence : les journalistes turcophones sont très rares et très demandés !
🇨🇳Apprendre le chinois : pour se rendre indispensable
À l’instar de leurs collègues turcophones, les journalistes sinophones sont très rares. Les avantages qu’auraient les journalistes à parler cette langue sont évidents : c’est la langue la plus parlée au monde. La Chine occupe désormais une place prépondérante dans le monde, et bien que très difficile, l’apprentissage du chinois mandarin pourrait bien être le meilleur atout des futurs journalistes !