Se plaindre du comportement des touristes dans sa propre ville est quelque chose que l’on fait assez naturellement… jusqu’au jour où l’on prend ses vacances pour devenir à son tour touriste. On découvre alors, et parfois à ses dépens, certaines règles sociales tacites qui déterminent le comportement des gens dans son pays de destination.
Si vous prévoyez un séjour à New-York, la meilleure chose à faire est de connaître les bons usages avant même de poser le pied sur un trottoir bondé de Manhattan.
1. Dégagez le passage !
Les New-Yorkais sont toujours pressés. Cela se traduit par une horreur partagée de tout ce qui entrave la circulation et les ralentit personnellement, que ce soit un métro en retard, les bouchons ou les badauds. Si vous ne voulez pas vous mettre vos nouveaux voisins à dos, restez aux aguets et gardez un œil sur ce qui vous entoure pour vous mettre au diapason. En d’autres termes… dégagez le passage !
Lorsqu’on lui demande de décrire un groupe de touristes typique, un habitant de la Big Apple s’imagine un imposant troupeau équipé de plans et d’appareils photo, planté au beau milieu de la rue et bloquant son chemin. À vous de briser le cliché et d’éviter de vous agglutiner sur les trottoirs ou dans les escaliers. Si vous avez besoin de vous arrêter, mettez-vous sur le côté ou attendez d’arriver dans une zone plus large. Les New-Yorkais ne supportent pas non plus ceux qui marchent lentement, alors gardez le rythme ou restez au bord du trottoir pour laisser passer les autres dès que c’est possible.
2. Respectez le code du métro
Le trajet en métro représente une part souvent inévitable et chronophage du quotidien à New-York. L’idéal est donc qu’il ne soit pas trop pénible, ce qui est déjà beaucoup demander compte tenu des retards fréquents et des déviations causées par les chantiers ou toutes sortes d’“incidents”. Voici quelques pistes qui vous aideront à faciliter le trajet de tout un chacun.
Dans le même registre que le « dégagez le passage », ne bloquez pas les portes du métro. Lorsque vous attendez pour vous faufiler dans une rame, laissez sortir les passagers avant de chercher à entrer. Prenez exemple sur les New-Yorkais qui attendent généralement sur le côté pendant que les passagers descendent. Cette règle s’applique aussi à ceux qui se trouvent de l’autre côté de la porte : si vous êtes dans la rame de métro et que vous ne descendez pas à la station suivante, éloignez-vous des portes pour que les autres passagers puissent passer. Ce n’est pas bien sorcier et ça ne requiert qu’une dose minimum de considération pour ceux qui vous entourent.
Autre souci de métro, et pas des moindres : ne faites pas de manspreading. Jamais. Ce terme ne vous est pas familier ? Dans le « Urban Dictionary » (« dictionnaire urbain »), un internaute en donne la définition suivante : le comportement d’un homme qui est assis avec les jambes tellement écartées qu’il ne reste plus guère que la moitié d’un siège pour la personne assise à côté de lui. Les New-Yorkais aussi le font, mais c’est extrêmement pénible si vous avez besoin de votre espace vital. Prenons l’habitude de NE PAS le faire.
3. N’oubliez pas les pourboires
Quelques conseils utiles sur ce sujet délicat s’imposent. Le pourboire fonctionne d’une manière spécifique aux États-Unis et il est bon d’en connaître les ficelles. Tout d’abord, quand vous mangez dans un restaurant, la règle générale est de donner au serveur un pourboire d’une valeur de 15 à 20 % de l’addition. Il existe deux exceptions :
1. Si vous commandez et payez au comptoir (style fast-food), le pourboire n’est pas requis.
2. Lorsque le service est affreux, vous pouvez laisser un pourboire équivalent à 10 % de l’addition (ou même moins, mais attendez-vous à des regards déplaisants).
La seconde règle en matière de pourboire concerne la consommation de boissons et se pratique en particulier dans les bars. S’il peut être inhabituel en France de laisser un pourboire aux serveurs, aux États-Unis en revanche, ne pas le faire est considéré comme très grossier. Optez pour la pratique habituelle locale qui est de laisser un dollar par boisson.
Pour finir : les taxis (ou cabs — comme on les appelle à New-York). On laisse un pourboire aux chauffeurs de la même manière qu’au restaurant, c’est-à-dire 15 à 20 % de la note, en fonction de la qualité du service. Si vous pensez que le chauffeur tente de vous escroquer en faisant un détour pour augmenter le prix de la course, ou si vous avez passé le trajet les mains accrochées à votre ceinture en raison de sa conduite imprudente, vous pouvez ne lui laisser que 10 % de pourboire. Là aussi, vous risquez de récolter un regard ou un mot désagréable…
Malgré leur aversion pour les obstacles, les New-Yorkais sont dans l’ensemble tout à fait sympathiques. Ne vous laissez surtout pas décourager par ces conseils dont le but est au contraire de vous faciliter les choses lors de votre prochain séjour dans cette ville incroyable.