Tour de France : nos mots et expressions du cyclisme favorites !

Découvrez les meilleures expressions du cyclisme et suivez le Tour de France comme il se doit grâce à notre guide de vocabulaire !
Découvrez les meilleures expressions du cyclisme et suivez le Tour de France comme il se doit grâce à notre guide de vocabulaire !

Le Tour de France est-il l’évènement sportif le plus populaire au monde ? Rassemblant chaque jour des centaines de milliers de spectateurs, retransmis en direct dans plus de 120 pays, la plus célèbre des courses cyclistes n’a rien à envier aux autres compétitions majeures, football et JO en tête. 

Comment expliquer un tel succès ? Un cadre fabuleux, dans lequel les participants doivent redoubler d’efforts afin de couvrir les 3 000 km nécessaires pour rallier l’arrivée, à Paris. Depuis sa première édition, en 1903, le succès de la Grande Boucle s’est bâti à coups de légendes, d’exploits et de défaillances, de victoires sans partage et de défaites héroïques. Mais le Tour de France, c’est aussi un jargon unique composé de nombreuses expressions idiomatiques propres au cyclisme, et autres curiosités linguistiques chères à la langue de Molière.

En effet, la France possède une longue tradition dans le cyclisme et a grandement contribué au développement et à la reconnaissance de ce sport à l’international. Rien d’étonnant à ce que le jargon du cyclisme soit illustré par de nombreuses expressions aussi drôles que pertinentes. Voici les mots et expressions du cyclisme que nous préférons. Grâce à elles, vous allez pouvoir profiter au mieux des étapes du tour de France cet été !

Le jargon du vélo en quelques mots

Peloton

« Il gruppo » en italien, « the bunch » en anglais, internationalement connu sous le nom français de peloton, le groupe des coureurs s’allonge avec la vitesse, s’élargit quand le tempo ralentit. Il n’est pas rare, surtout dans les étapes les plus faciles (généralement vers la fin du Tour), de voir les coureurs non pas dégoulinants de sueur (pour une fois…), mais beaucoup plus détendu, se fondre dans la masse anonyme du peloton.

La Grande Boucle

Ce surnom officiel du Tour de France suggère de la plus belle des manières l’itinéraire du Tour de France, qui contourne Paris et parcourt la France du Nord au Sud, en passant par les Alpes et les Pyrénées, avant de finir sa course sur les Champs-Élysées, les bras tendus vers le ciel.

La musette

La musette, dans le cyclisme, est le nom donné de la sacoche tendue par les équipes à leurs coureurs, et que ces derniers attrapent en pleine course. Il contient quelques trésors qui permettront de se ravitailler et de retrouver des forces pour les kilomètres qui suivent. Un coureur peut aussi choisir de ne pas saisir la musette tendue afin de s’échapper du groupe, une stratégie qui peut s’avérer payante s’il résiste jusqu’au bout à la fringale, et que l’on appelle « brûler le ravitaillement ».

Meilleur grimpeur

Le meilleur grimpeur du Tour remporte le privilège d’endosser le fameux maillot blanc à poids rouges, qui vient récompenser des kilomètres de lutte âpre, notamment dans lorsqu’il s’agit de grimper les cols les plus exigeants tels que la montée de l’Alpe d’Huez, cauchemar des cyclistes et moments préférés des supporters.

« Ramener les pois à Paris » : une de nos expressions du cyclisme favorites
Illustration de Elena Lombardi

Hors catégorie

Certaines étapes du tour de France sont particulièrement redoutées par les coureurs : les étapes de montagne. Elles comportent en général plusieurs ascensions, dont les plus difficiles sont classées « hors catégorie » : ce sont des montées interminables qui finissent dans les nuages, longent des territoires vierges et découvrent des paysages lunaires. La montée du Mont Ventoux, du Galibier, du col du Tourmalet, sont quelques exemples de ce type d’étapes qui font perdre le sommeil aux grimpeurs les plus chevronnés, mais qui ont aussi forgé la réputation de la Grande Boucle.

Flamme rouge

Après 218 km, alors qu’il est à bout de souffle, exténué, affamé, mais qu’il cavale néanmoins seul en tête, le coureur cycliste voit apparaître un fanion, la flamme rouge, qui lui indique le dernier kilomètre, la rédemption prochaine. C’est en général un petit coup de fouet, le signe prometteur qui incite le coureur à accélérer sur les derniers coups de pédale afin de précipiter la fin d’une longue journée en selle.

Les expressions du cyclisme que nous préférons

Se coller au bidon

Le cyclisme est un sport glorieux, technique, pluvieux, ensoleillé, plein de joie et de souffrance, une souffrance qui absorbe jusqu’aux dernières réserves d’énergie. Quand il s’agit d’économiser celle-ci, les coureurs ont plus d’un tour dans leur sac, notamment celui du bidon collé, qui porte bien son nom. Dans toutes les étapes du Tour de France, un membre de l’équipe est désigné pour saisir le ravitaillement auprès du directeur sportif, en voiture. Ce moment est synonyme de quelques rares, mais précieuses secondes de répit, que les cyclistes aiment parfois prolonger au-delà de la limite raisonnable en s’accrochant au bidon, afin de se laisser tracter sur quelques mètres supplémentaires. Si le bidon est trop « collé » ou « collant », le coureur peut faire l’objet d’une sanction.

En garder sous la pédale

Si certaines étapes du Tour de France se gagnent au sprint, le cyclisme est avant tout un sport d’endurance. Qui dit endurance, dit « gestion de son effort » : une expression qui sied parfaitement aux coureurs du peloton, qui sont de parfaits gestionnaires : nombre de pulsations cardiaques, temps de récupération et VO2 max sont autant de critères que les cyclistes professionnels maitrisent à la perfection ; ainsi, « en garder sous la pédale » permet aux protagonistes de franchir sans encombres les difficultés qui leur sont proposée sans risquer de perdre toutes forces d’un seul coup.

Fumer la pipe

Ne vous méprenez pas : loin de nous l’idée de faire ici la promotion d’un usage nocif pour la santé, et évidemment incompatible avec la pratique d’un sport de haut-niveau tel que le cyclisme. C’est même tout le contraire : dans le jargon du peloton, on dira d’un coureur particulièrement à l’aise, notamment quand les routes s’élèvent, qu’il fume la pipe.

Faire l’élastique

Si le cyclisme est un sport d’endurance, le mental des athlètes joue également un rôle primordial dans leurs performances. Quoi de plus compliquer de remobiliser ses forces lorsqu’on sent que son énergie décline… et qu’il reste encore plus de 200 km à parcourir. Dans le jargon du vélo, on dit d’un coureur qu’il « fait l’élastique » quand celui-ci, sur le point de lâcher le peloton, s’accroche tant bien que mal aux dernières positions du groupe, à la limite de la rupture.

Être en chasse-patate

Au sein du peloton, on a coutume de dire que le cyclisme est un sport individuel qui se court en équipe. En effet, chaque équipe participant au Tour de France emmène avec elle huit coureurs différents, qui collaborent et définissent chaque matin la meilleure stratégie d’équipe pour affronter les difficultés de la journée. ¨Pourtant, rares sont les stratégies qui aboutissent ! Au contraire — et surtout dans les étapes les plus difficiles — certains coureurs préfèrent tenter leur chance en solitaire (on dit alors qu’ils « s’échappent du peloton »). Attention à ne pas rater la bonne occasion de quitter le peloton : en étant trop attentiste, on rate parfois une chance unique de remporter la victoire d’étape ! Mais alors, que signifie l’expression « se mettre en chasse-patate », dans le jargon du cyclisme ? C’est très simple : on dira d’un coureur qu’il se met en chasse-patate lorsqu’il s’intercale entre le groupe de tête et le peloton, dans une tentative (souvent desespérée) de combler l’écart avec les coureurs à l’avant de la course !

Maintenant que les expressions du cyclisme n’ont plus de secrets pour vous, vous pouvez confortablement vous installer dans votre canapé et apprécier en expert les étapes du Tour de France. Dernier conseil : le disque de Kraftwerk Tour de France en fond sonore sera du meilleur effet.

Illustration de Elena Lombardi

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