De nombreux sites proposent aujourd’hui des leçons et des applications pour apprendre les langues…gratuitement. La gratuité est à première vue un point fort et un argument de choc indéniable et plutôt convaincant. Toutefois, il est légitime de se demander quel est le revers de la médaille. Car ces cours en ligne ne sont pas mis à disposition du public par pur esprit de philanthropie. Sur Internet comme dans la vie réelle, tout ce qui est gratuit se paye d’une manière ou d’une autre. Par ailleurs, l’argument de la gratuité n’est pas nécessairement un garant de qualité, au contraire. Regardons cela d’un peu plus près.
1. Sur Internet, rien n’est gratuit !
Si ce n’est pas avec sa carte bleue qu’on règle un service sur le Net, le service en question n’en reste pas moins payant. Le concept de gratuité a tendance à induire les internautes en erreur. En effet, comme le dit Dominique Maniez, enseignant à l’Enssib, « ce qui est gratuit n’a pas la même signification pour un économiste, un sociologue, un ethnologue ou bien encore un théologien ». L’école et la santé gratuites sont financées par l’État (donc par les citoyens), les dons versés aux associations sont rétribués soit sous la forme d’une reconnaissance sociale, soit sous la forme d’une déduction d’impôt, la presse papier ou en ligne gratuite est soutenue par la publicité… Bref, d’une façon ou d’une autre, tout service est compensé par une forme de rétribution de nature matérielle – ou immatérielle.
Bien souvent, en choisissant la gratuité, l’utilisateur accepte de monnayer sa vie privée – un choix que l’on fait rarement de façon consciente. Ces données livrées aux fournisseurs circulent ensuite sur la sphère et sont réutilisées à des fins commerciales. Peu de gens saisissent la valeur marchande de ces données, qui est pourtant inestimable (certains l’appellent « l’or noir du XIXe siècle », c’est dire !). Chacun doit donc se poser la question du type de paiement qu’il souhaite privilégier : un paiement transparent et tangible dont on connaît exactement la valeur monétaire ou, au contraire, un paiement immatériel dont il est difficile d’évaluer la valeur réelle et les implications sur le long terme.
2. Le développement de logiciels a un coût réel
Il n’y a d’ailleurs rien de surprenant dans le constat suivant : la gratuité n’existe pas davantage dans l’économie virtuelle que dans la vie réelle. Il est tout à fait légitime qu’une application pour apprendre les langue en ligne soit rétribuée par les usagers dans la mesure où sa création, sa mise en service et son entretien continu ont eux-mêmes un coût technique, matériel et humain – d’ailleurs souvent bien supérieur à celui qu’on imagine. Tout service de qualité a un prix. Penser le contraire reviendrait par exemple à imaginer qu’un journal pourrait être rédigé et publié sans journalistes.
Concernant l’apprentissage de langues étrangères, la question se pose en ces termes : n’importe qui peut-il enseigner les langues étrangères ? Imaginez un mathématicien travaillant sur un site archéologique, ou encore un philosophe dans un laboratoire de chimie, et vous aurez la réponse : bien sûr que non. Si tout un chacun est effectivement capable d’apprendre à parler une langue étrangère ou à additionner et soustraire, tout le monde n’a pas forcément la capacité de transmettre à son tour ces connaissances. L’enseignement d’une langue exige un savoir, une expertise et une méthodologie. Par quoi commencer ? Comment organiser les priorités afin de transmettre rapidement des bases solides ? Quelles sont les méthodes les plus efficaces pour progresser durablement ? Expliquer des règles de syntaxe implique également qu’on les connaisse de façon approfondie. Or un locuteur natif, même s’il a appris la grammaire à l’école, est souvent bien incapable d’expliquer à un étranger pourquoi l’adverbe « en » se place à tel endroit dans une phrase, ou encore la règle exacte de la double négation en français.
3. La qualité avant tout
Enseigner est une profession qui exige des compétences spécifiques que l’on acquiert tout au long d’une formation. Si l’affirmation paraît évidente lorsqu’on pense à des enseignants du système scolaire ou à des professeurs particuliers, elle semble bizarrement l’être moins quand on considère l’apprentissage des langues en ligne. « Pourquoi dépenser de l’argent alors qu’on peut s’offrir gratuitement le même service ? », se demande-t-on. Tout d’abord – on l’a vu – rien n’est gratuit ! Les applications d’apprentissage des langues proposent, exactement comme une personne « réelle », des cours dont l’objectif affiché est de vous faire acquérir des connaissances et réaliser des progrès. Or, le développement d’un tel service a un coût important. Celui-ci n’est pas forcément réparti de la même façon selon les applications, et certains cours de langues en ligne effectuent clairement leurs choix au détriment de la qualité. Si les algorithmes offrent des possibilités fantastiques quand il s’agit de mieux décrypter les mécanismes d’apprentissage de notre cerveau et d’améliorer la façon de transmettre des informations, ils ne peuvent en aucun cas remplacer l’humain en ce qui concerne le contenu que fournit la plateforme.
C’est justement pour cette raison que Babbel a toujours donné la priorité à l’aspect didactique de son produit. Le bon fonctionnement de l’application ainsi que son design sont certes des facteurs importants pour les logiciels en ligne, étant donné qu’ils facilitent l’utilisation du produit. Cependant, la priorité réside avant tout dans la manière dont les cours sont conçus. Ainsi, les leçons sont personnalisées en fonction de la combinaison de langues choisies par l’usager. Prenons l’exemple d’une personne ayant le français pour langue maternelle. Elle n’apprendrait pas l’italien comme le ferait un germanophone, tout simplement parce que les deux ne possèdent pas les mêmes connaissances de base. Un francophone n’a pas nécessairement besoin de plonger en détail dans les nuances des temps du passé en italien, car elles sont finalement assez proches de celles du français – ce qui sera différent pour quelqu’un de langue maternelle allemande. De même, la prononciation est plus intuitive pour un francophone. Il sait par exemple déjà que la lettre G suivie d’un I donne le son « J » (comme dans « girafe »). Il sait aussi que si l’on insère un U entre ces deux lettres, on obtient le son « G » de « guitare ». En transposant directement cette pratique, il lui suffira de retenir qu’en italien, le H produit le même effet que le U du français, alors qu’un germanophone devra d’abord apprendre cette règle pour ensuite véritablement l’intégrer.
Aujourd’hui, une équipe constituée de près de 40 personnes travaille dans le département de didactique de Babbel. Ces linguistes spécialisés dans l’enseignement des langues étrangères ont deux missions principales : la conception de cours adaptés aux profils des utilisateurs et l’amélioration continue des leçons proposées. C’est grâce à la combinaison de leur formation classique et de leur expérience personnelle qu’ils développent des leçons d’une qualité manifeste, sans tomber dans les travers d’un enseignement trop académique, ni risquer de se détacher de cette dimension profondément vivante et ludique propre aux langues étrangères. Chaque leçon est ainsi conçue à partir d’une situation courante du quotidien et donc fondée sur un usage pratique plutôt que théorique. L’enseignement des langues est aussi axé sur des méthodes stimulantes et innovantes utilisées dans le but de permettre aux utilisateurs de communiquer rapidement avec des personnes dont c’est la langue maternelle.
4. Une application pour apprendre les langues adaptée à tous les budgets
Babbel offre des cours réalisés par des professionnels et non pas par des algorithmes et ce, à un prix extrêmement modéré. Alors que le prix d’un cours de langue avec un professeur particulier est en moyenne de 20 euros de l’heure (même s’il peut varier selon la langue, la ville et le niveau) et que celui d’une formation intensive de cinq jours en groupe peut s’élever à 700 euros, Babbel propose des tarifs dégressifs selon la durée de l’abonnement. Le prix d’un abonnement à l’année est de 4,95 euros mensuels, soit seulement quatre baguettes de pain en un mois… Les cours sont accessibles à tout moment et n’importe où puisque l’application fonctionne également sans connexion internet. Ainsi, si l’on consacre environ 15 minutes par jour à l’apprentissage (soit la durée moyenne d’une leçon chez Babbel), le prix d’une heure de cours revient à moins d’1,5 euro – une bagatelle.
Bien que des alternatives gratuites pour l’apprentissage des langues en ligne existent, sachez que l’argument est tout relatif. Opter pour un investissement minime peut parfois être un choix pertinent quand on cherche réellement à faire des progrès. Considérer l’équation sous les termes d’une leçon au prix d’une baguette de pain permet de mieux relativiser. Dernier point (qui n’est pas des moindres), payer pour un service booste la motivation ! Après tout, qui n’en veut pas pour son argent ?!