Les apparences sont parfois trompeuses
Lorsqu’on voyage et qu’on a certaines difficultés à communiquer parce qu’on ne parle pas la langue du pays, il est a priori toujours possible de se faire comprendre par quelques gestes bien sentis ou par des mimiques faciales sans équivoque. Le souci, c’est justement que les concepts de « gestes clairs » et de « grimaces explicites » sont tout relatifs. Dans un pays comme le Japon par exemple, un simple hochement de tête peut parfois signifier autant de choses que tout un discours. À l’inverse, qui pourrait croire que le regard furieux d’une jeune femme peut en fait vouloir dire : « Je suis en train de tomber passionnément amoureuse de toi ?! » Morale de l’histoire : se fier aux apparences et au langage gestuel n’est pas toujours la meilleure option. Il serait dommage de passer à côté d’une histoire d’amour passionnée pour avoir mal interprété un « te quiero » prononcé sur un ton fougueux.
Expérience authentique ou guet-apens ?
Les gens qui ont l’habitude de voyager sont avant tout à la recherche d’authenticité et aiment par conséquent s’écarter des sentiers battus. Une démarche honorable, car c’est souvent dans ces moments que l’on peut vivre des expériences inoubliables. Quoi de mieux en effet que de quitter une avenue principale pour découvrir un petit jardin fleuri au fond d’une arrière-cour ? Malheureusement, il se peut que vos pas vous mènent dans des endroits un peu louches, où vous aurez tout intérêt à vous fondre dans le décor si vous préférez éviter les problèmes. Dans ce cas-là, un petit « salve » bien placé à l’italienne peut parfois suffire à donner le change !
Fierté mal placée
Je me souviens d’une baignade dans la baie de Arpoador, à Rio de Janeiro. Un surfeur s’était adressé à moi entre deux vagues et par timidité (ou vanité), j’avais sans réfléchir fait semblant de le comprendre. C’est peu de temps après, au moment où j’ai commencé à me rendre compte que les vagues étaient en train de m’entraîner dangereusement vers les rochers, que j’ai compris ce que le surfeur cherchait à me dire… « Attention aux courants ! » Heureusement pour moi, l’épisode s’est bien terminé. Mais autant dire que je ne suis pas retournée me baigner de sitôt !
Imaginez maintenant que vous soyez allergique à la tomate et que vous passiez commande dans un restaurant à l’étranger. Par précaution (et surtout parce que vous êtes incapable de déchiffrer la carte) vous ne manquez pas de demander au serveur si le plat contient de la tomate, question à laquelle celui-ci vous répond énergiquement par la négative. Qui pourrait se douter qu’il n’a en fait rien compris à votre demande et essaie simplement de faire illusion afin d’échapper à cet aveu embarrassant ? Quel dommage de finir son séjour à l’hôpital, tout ça parce qu’on ne savait pas que tomate se disait « pomodoro » et non pas « tomata ».
Savoir décrypter un panneau peut s’avérer utile
Conduire à l’étranger a toujours un petit goût d’aventure. Il peut toutefois s’avérer utile de savoir deux ou trois choses sur les conducteurs qui vous entourent. En Argentine par exemple, oubliez les heures de conduite en auto-école. Le permis ne se prépare pas avec un moniteur. Il suffit d’avoir à ses côtés un adulte capable de tenir un volant et de vous expliquer quelle pédale sert à quoi pour pouvoir préparer l’examen de conduite. Par conséquent, le comportement des automobilistes est parfois légèrement différent de celui auquel on est habitué, et l’usage du clignotant est une option plus qu’une obligation. Mais il n’y a pas que ça. Pouvez-vous imaginer ce qui arriverait si vous ne compreniez pas le panneau « cul-de-sac » ? Quelque chose comme ça, par exemple…
Éviter les faux-pas
Une amie me racontait un jour comment, étant persuadée que le mot avait une signification positive, elle avait un jour affirmé à une de ses connaissances que sa robe était vraiment « dégueulasse »… Heureusement que cette personne avait le sens de l’humour. Lorsqu’on part vivre à l’étranger, il n’est pas rare de se mettre dans des situations gênantes parce qu’on ne maîtrise pas suffisamment la langue. Rien de bien dramatique lorsqu’on a suffisamment confiance en soi pour tenir tête à ce genre de regard…