Si le surf fait partie des sports les plus populaires au monde, ce n’est pas un hasard : on y retrouve souvent, ce que l’on appelle des surf camps, des lieux dédiés à la pratique du surf autour des spots particulièrement adaptés ! C’est l’occasion de passer un séjour, à la rencontre de surfeurs du monde entier, venus découvrir un nouveau spot, et une nouvelle région ! Et donc l’occasion parfaite de pratiquer une nouvelle langue.
Revenons d’abord sur les origines du mot « surf ». En français, le terme surf est une abréviation du terme anglais surf riding : surf qui désigne les vagues, et riding, du verbe ride, monter.
Le surf n’est pas un sport nouveau : on estime qu’il serait né il y a bien longtemps, à Hawaï. Ce n’est pourtant que depuis le XXᵉ siècle que ce sport a commencé à prendre de l’ampleur, et notamment ces dernières années. Rien qu’en France, la FFS (Fédération française de Surf) — elle-même créée en 1964 – estime qu’il y aurait 680 000 pratiquants en 2020.
Qu’est-ce qu’un spot de surf ? Quel spot choisir ?
Un spot est tout simplement un endroit où l’on peut pratiquer le surf ! Rien qu’en France, les amateurs de surf ont déjà l’embarras du choix : de la Bretagne au Pays basque, en passant par la Normandie et les Pays de la Loire. Notre métropole permet déjà de tester le surf quel que soit son niveau. Sans parler des Antilles, notamment en Martinique et Guadeloupe !
Le vocabulaire du surf
Le surf a un vocabulaire bien à lui, qu’il est plutôt simple de s’approprier. Parler anglais vous sera d’une grande aide, où que vous soyez dans le monde puisque la majorité des mots utilisés par les surfeurs sont issus des pays anglophones.
Il s’agira en premier lieu d’aller chercher une planche et une combinaison de surf. Les loueurs de planche vous épauleront sur le choix, en fonction de votre niveau et des conditions météorologiques. Parce qu’il y a du choix : fish, shortboard, hybrid, gun, funboard, longboard… ! À ne pas confondre avec les bodyboards, de plus petites planches en mousse permettant de prendre les vagues non pas debout, mais allongé. Cela dit, cela permet de s’initier à la sensation de la glisse quand on est débutant !
Une fois votre planche choisie, vous pourrez y mettre un peu de wax, qui est une paraffine à étaler sur sa planche pour une meilleure adhérence : pour limiter vos risques de glisser. En français, wax signifie littéralement cire.
Sur votre planche, il y a quatre parties à repérer :
- d’abord, la dérive : c’est un aileron placé sous la planche, et dont l’objectif est de donner davantage de stabilité et de contrôle dans les manœuvres, tout en générant plus facilement de la vitesse
- le leash, ensuite : littéralement, la laisse. Attaché à un de vos pieds, c’est le leash qui vous permettra de ne pas perdre votre planche en cas de chute dans les vagues : indispensable !
- le nose, qui veut dire le nez : et comme le nom l’indique, c’est l’avant de la planche
- tandis que l’arrière s’appelle: le tail, la queue !
Vous pourrez également être amenés à croiser le terme, foil, qu’on retrouve aussi s’agissant de bateaux. C’est une sorte de dérive horizontale à la planche qui surélève la planche au-dessus de la surface de l’eau pour permettre au surfeur de prendre davantage de vitesse. Pour les débutants, mieux vaut attendre un peu avant de se lancer !
Quelques expressions utiles pour les surfeurs débutants
La première étape va être d’appliquer la technique du canard : oui, oui ! L’idée, c’est de passer avec sa planche sous les vagues pour passer la barre.
L’idée, c’est de rejoindre le peak (le pic, de la vague : la zone de déferlement de la vague) pour aller chercher la vague sur laquelle vous tenterez un take off. Le take off (litt. décollage) c’est lorsque vous réussirez à vous lever sur la planche !
Mais avant de vous lancer, n’oubliez pas deux règles très importantes :
- la première est de vous renseigner sur les conditions du spot. Est-ce qu’il y a de la houle (le swell, en anglais) ? Est-ce qu’on a un vent plutôt onshore (vent du large, pas génial pour surfer) ou offshore (vent de terre) ? La marée est-elle haute (high tide) ou basse (low tide) ?
- la deuxième c’est de respecter les règles du jeu dans l’eau. Comme au ski, il y a quelques règles de conduite à connaître. On évite notamment de taxer, c’est-à-dire de voler la priorité à un surfeur déjà sur la vague.
Un tour du monde des surf camps
Quel surf camp choisir ?
Il y a une multitude de critères différents pour choisir un spot :
- le pays en question : c’est l’occasion ou jamais de découvrir un nouveau pays et une nouvelle culture
- la langue que vous apprenez : si vous apprenez une nouvelle langue, autant joindre l’utile à l’agréable !
- votre niveau de surf : débutants et experts ne sont pas forcément à la recherche des mêmes vagues. Alors renseignez-vous en amont pour que le spot corresponde à votre niveau.
- la saison : selon la période de l’année, certains spots seront plus agréables, avec des conditions plus adaptées à la pratique du surf !
Où surfer en Europe ?
À l’échelle européenne, il y a déjà fort à faire ! De nombreuses côtes font le régal des surfeurs, avec des surf camps qui fleurissent de plus en plus. C’est le dépaysement assuré !
Envie de mettre en pratique vos leçons d’espagnol ?
Alors, on vous conseille la Galice ! La Galice n’est pas la région la plus connue d’Espagne, mais elle est pourtant magnifique ! La côte offre à la fois des falaises dominées par des forêts d’eucalyptus, ou des plages brutes, entourées d’eaux turquoises. Si on l’appelle l’Autre Finistère, c’est parce qu’elle prend des airs presque celtiques ! Mais la Galice, c’est surtout 1 300 km de côtes avec une forte exposition à la houle qui offre une multitude de petits spots parfaits pour les surfeurs.
Trois spots galiciens à garder en tête selon nous : Pontevedra et Foxos en automne, ou Pantin au printemps.
Envie de pratiquer le portugais ?
Bien sûr, vous pouvez partir au Brésil et y prendre quelques vagues dans un cadre incroyable, comme dans l’archipel de Fernando de Noronha ! Mais, si vous êtes plutôt dans une tendance slow travel, vous pouvez aussi vous rendre au Portugal : un régal pour les surfeurs !
Certains spots portugais sont particulièrement célèbres, notamment Nazaré où se tient la compétition mondiale du Canyon de Nazaré. Il faut dire que là-bas, la vague est mythique, réservée aux plus grands surfeurs du monde entier.
Mais pour les débutants, mieux vaut aller chercher un spot moins dangereux…
Vous trouverez de magnifiques spots du côté d’Aljezur, relativement peu fréquentés. Sinon, à tout moment de l’année, vous pouvez compter sur le vent offshore de Peniche pour avoir des conditions optimales lors de votre apprentissage.
Et en France alors ?
Les spots français les plus appréciés des surfeurs se trouvent dans le sud-ouest, vers Hossegor. Et ce n’est pas un hasard si le siège de la FFS s’y tient : cette ville landaise attire les surfeurs du monde entier. Novices et expérimentés y trouvent leur compte grâce aux beachbreaks de la capitale française du surf !
Quand surfer à Hossegor ?
En théorie, on peut surfer toute l’année à Hossegor ! Évidemment, la température de l’eau n’est pas la même mais, bien équipés, cela se fait également très bien en hiver. Ce ne sont pas les locaux qui nous contrediront !
En revanche, si vous débutez et que vous recherchez des conditions un peu plus sympas, avec un peu moins de monde dans l’eau pour apprendre sereinement ; alors le printemps et l’automne sont les périodes idéales. Avec une petite préférence peut-être pour l’automne, car l’eau y est encore un peu chaude.
Où surfer dans le monde ?
Vous l’aurez compris, il est impossible de lister de manière exhaustive tous les spots de surf du monde. Mais si votre objectif est de pratiquer l’apprentissage d’une nouvelle langue en ridant les vagues, voici quelques surf camps parmi les plus populaires au monde
Au Maroc
Pour les débutants, le surf camp d’Imsouane offre un spot idéal pour une première expérience ! Pas encore trop fréquenté (comme peuvent l’être certains spots marocains), il permet de profiter des vagues très longues de la baie, idéales pour apprendre, dans un cadre authentique.
Comme dans de nombreux surf camps, la population y devient en partie internationale de septembre à juin. Vous pourrez y pratiquer votre anglais, même votre allemand, et pourquoi pas quelques mots d’arabe !
Les spots paradisiaques d’Indonésie
L’Indonésie attire toujours plus de surfeurs, et l’on comprend pourquoi ! De fait, il peut être difficile de trouver des surf camps peu fréquentés. D’avril à septembre, préférez la côte ouest, notamment Nusa Lembongan. A la saison humide, privilégiez la partie est, de Nusa Dua à Padangbai.
Dans l’ouest de l’Australie pour les plus confirmés
L’Australie regorge évidemment de spots : pas de surprises ! Dans ce cadre, tout est fait pour donner un bon coup de boost à son niveau d’anglais… L’ouest australien est particulièrement réputé, surtout à l’automne. L’important pour les débutants est de bien se renseigner en amont sur la difficulté et les conditions. Alors, pourquoi ne pas privilégier les surf camps pour apprendre dans un contexte bien encadré ! Pour les surfeurs experts, la région de Sandgroper Land sera un paradis… en se méfiant tout de même des grands blancs.
- Louer une planche de surf : to rent a surfboard
- Avez-vous de la wax ? : By chance, would you have any wax ?
- Combien coûtent 10 cours de surf dans la baie ? How much would it cost to have 10 surflessons in the bay ?
- Tarifs pour logement, cours de surf et repas : Prices for accommodation, surfing lessons and food
- Comment est le vent aujourd’hui ? : How is the wind today ?
Du surf au Pérou, c’est possible !
Si vous avez déjà testé la Galice et souhaitez pratiquer l’espagnol dans une destination de surf, pourquoi pas partir au Pérou ? Ce n’est peut-être pas la première destination à laquelle on pense lorsqu’on songe surfer. Et pourtant… Les spots de la côte nord du Pérou régalent les adeptes de surf en toute authenticité : à Mancora, Lobitos ou à Huanchaco. L’occasion de pratiquer votre espagnol avec les locaux !
En tout cas, on vous encourage à allier l’utile à l’agréable en apprenant une langue pour préparer une semaine de surf ! Pratiquer du sport cérébral et physique : un beau programme, non ?