Comment transcrire les mots japonais dans un référentiel différent ? En français, les transcriptions de mots japonais en français s’appuient sur une logique phonétique, le but étant d’adapter au mieux les sons japonais à l’alphabet latin.
À première vue, difficile de trouver des points communs entre langue française et japonaise. Le japonais n’utilise d’ailleurs pas d’alphabet, mais des idéogrammes. Composée des kanjis, des rōmajis, des hiraganas et des katakanas, l’écriture japonaise utilise des symboles graphiques qui représentent une idée, un concept ou un élément. Ces signes sont assemblés pour former une phrase ou une pensée.
Ce découpage des syllabes et leur transcription s’appuient sur la méthode Hepburn qui fut introduite par le missionnaire américain James Curtis Hepburn en 1887. Plus récente, la méthode Kunrei est aujourd’hui portée par le ministère japonais de l’Éducation, mais est relativement peu utilisée. Grâce à cette méthode, de nombreux mots d’origine japonaise ont ainsi intégré notre vocabulaire. Voici lesquels !
15 mots japonais utilisés dans la langue française :
– Tsunami
Inaugurons cette sélection de mots japonais avec le mot tsunami. Littéralement, tsunami vient du japonais tsu nami qui signifie « vague du port ». Tristement entré dans le langage courant, un tsunami est un phénomène météorologique qui désigne une série de vagues de très grande ampleur venues de l’océan.
Particulièrement dévastateurs, les tsunamis se manifestent en général après un séisme ou un cyclone de grande importance.
– Typhon
Lorsqu’on parle de cyclones, les typhons ne sont jamais loin. C’est bien simple, un typhon est un cyclone venu des régions tropicales. Si les étymologistes semblent s’accorder sur les origines cantonaises du mot typhon, son utilisation dans la langue française s’explique par l’importance et la fréquence des taifū au pays du Soleil levant.
Tourbillonnant sur lui-même et annonçant une forte tempête avec des vents supérieurs à 120 km/h, le mot typhon peut aussi être utilisé dans le langage courant pour désigner un événement imprévu et particulièrement dévastateur.
– Kamikaze
Ce mot japonais est en fait un mot-valise. De kami, divin et kaze, vent, kamikaze s’est progressivement installé dans la langue française après la Seconde Guerre mondiale.
À l’occasion de la guerre du pacifique, les Occidentaux découvrent ces pilotes de chasse qui n’hésitent pas à se suicider à bord de leur avion afin de provoquer un maximum de dégâts chez les troupes ennemies. Aujourd’hui, on parle de aussi d’opération kamikaze pour désigner une mission vouée à l’échec.
– Kimono
Le kimono est cette tenue traditionnelle japonaise aussi bien portée par les hommes que par les femmes. Ce mot nous vient de kiru et mono, littéralement « chose que l’on porte sur soi » en japonais.
Le tissu utilisé pour le kimono fait l’objet de plusieurs pliages pour lui donner une forme bien particulière. Ample et léger, le kimono ne doit pas être confondu avec les vêtements d’entraînement pour les arts martiaux.
– Judoka
Un judoka (jūdōka en japonais) est une personne qui pratique le judo, cet art martial qui a la particularité de retourner la force de l’adversaire contre lui-même.
En japonais, jū signifie « souplesse », dō la « voie » et ka le « spécialiste ». Dans le langage courant, on utilise aussi ce mot pour désigner une personne forte, combative avec une personnalité particulièrement affirmée.
– Futon
Le futon est le lit traditionnel japonais, habituellement posé sur le sol ou sur un tatami. En japonais, futon signifie « tapis rond de massette ». Ces matelas sont réputés fins et fermes avec un excellent maintien pour le dos. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le futon nous vient historiquement d’Inde et de Chine avant d’être importé au Japon.
– Bonsaï
Un bonsaï est un petit arbuste cultivé en intérieur. La plante ou l’arbre sont miniaturisés grâce à des techniques de taille et à la gestion des apports nutritifs. Littéralement, le mot « bon-saï » signifie « planté dans un pot ».
L’objectif est d’aboutir à un arbre au format « mini », qui ressemble au mieux à ceux que l’on peut trouver dans la nature.
– Karaoké
Le karaoké est l’une des grandes spécialités de la culture japonaise. Entre amis ou en famille, les Japonais se retrouvent dans ces salles de karaoké privées pour chanter ensemble les plus grands titres du moment. Ce terme nous vient des mots japonais kara, qui signifie « vide », et oke pour « orchestration ».
Présent en France depuis plusieurs décennies, le karaoké compte de nombreux adeptes et de nombreux bars proposent désormais des soirées karaoké pour les passionnés de chanson.
– Sushi
Qui ne connaît pas les sushis ? Avant toute chose, Su veut dire vinaigre en japonais. Fait de riz et de poisson cru, ce plat traditionnel japonais s’est imposé comme l’un des plus populaires par-delà les frontières. Rappelons que ce plat est considéré comme « rare » au Japon et qu’il est servi lors de grandes occasions.
– Umami
Voilà une saveur qui a le vent en poupe ! Plus récemment entré dans le langage courant, l’umami signifie « savoureux » en japonais. Contrairement à la France où l’on connait quatre saveurs de base (salé, sucré, acide, amer), il faut savoir que les Japonais en distinguent cinq. La saveur umami correspond à cette cinquième saveur, un goût réputé plaisant et proche du sucré. Bon appétit !
– Wasabi
Restons dans le domaine culinaire avec le wasabi, un condiment particulièrement épicé fait à partir de plante de wasabi, une plante que l’on trouve en Asie.
Le wasabi désigne à l’origine une « rose trémière des montagnes ». Le wasabi est mélangé avec d’autres sauces et accompagne à merveille le poisson, à commencer par les fameux sushis !
– Manga
Les mangas font partie intégrante de la culture populaire japonaise. Ces livres — qui ont la particularité de se lire de droite à gauche — sont des bandes dessinées en noir et blanc souvent commercialisées dans un format de poche.
Étymologiquement, le mot « manga » est composé de « man » qui signifie « divertissant » et « ga » qui désigne une représentation graphique. Les mangas sont omniprésents au Japon et s’adressent à toute la population, des enfants aux adultes, en passant par les adolescents. Certains mangas sont tellement appréciés en France que de nombreuses classes de japonais ont vu le jour ces dernières années !
– Emoji
Avec les Smartphones et toutes les applications de messageries instantanées, l’emoji a de beaux jours devant lui ! L’emoji est un petit dessin qui symbolise une attitude, une réaction ou un sentiment.
Ce terme nous vient de e pour « image » et de moji pour « caractère ». Il prend souvent la forme d’un visage jaune, avec des traits plus ou moins expressifs selon le sentiment véhiculé. Très utilisé sur les réseaux sociaux, peu à peu, l’emoji replace le smiley qui, lui, s’appuyait sur des signes dactylographiques.
À lire dans le Babbel Magazine :
– Katana
Qui n’a jamais rêvé de tenir un katana et de s’essayer à quelques mouvements guerriers ? Le katana est le sabre japonais par excellence, une arme réputée particulièrement tranchante qui était réservée aux samouraïs, ces soldats d’élite qui menaient les guerres du Japon impérial.
La fabrication du katana est une prouesse de technique et de patience, il faut plus d’un mois de travail pour forger un sabre. Il est notamment forgé à partir d’un acier brut particulièrement dur : le massiot d’acier.
– Origami
Non, il ne s’agit pas d’un Pokémon ! Tout le monde a déjà fabriqué des origamis, ces petits animaux en papier que l’on prenait plaisir à faire étant enfant. L’origami nous vient du mot oru qui veut dire « plier » et de kami qui signifie « papier ».
Les origamis peuvent demander des heures de travail ! Il s’agit de l’art du pliage du papier, un domaine dans lequel les Japonais excellent depuis des millénaires.