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Alphabet international : qu’est-ce que l’API ?

Avez vous déjà entendu parler de l’Alphabet phonétique international ? Ce projet a été conçu comme une tentative d’aide à la navigation dans les eaux troubles de l’orthographe, dont la portée est désormais mondiale. Un alphabet international qui vise à reproduire tous les sons existants dans une langue.
Alphabet international : qu’est-ce que l’API ?
Imaginez un alphabet international capable de répertorier les sons de toutes les langues du monde. Cet alphabet existe : surpassant l’alphabet russe ou l’alphabet latin, c’est l’Alphabet Phonétique International (API) !

API : nom de code d’un alphabet international

Avez-vous déjà entendu parler d’un alphabet international nommé API ? Non ? Pourtant, l’Alphabet Phonétique international (API) est indispensable à notre compréhension, à notre pratique et à notre expression de la langue. À chaque fois qu’une réforme linguistique est mise en œuvre afin de rendre l’orthographe plus proche de la prononciation réelle – par exemple lorsque les « ph » ont été remplacés par des « f » en français –, un flot de critiques se fait entendre. Mais quel est alors le rôle de l’Alphabet Phonétique International ? Quelle est sa raison d’être ? Découvrons ensemble les secrets de cet alphabet international aux ambitions sans frontières !

 

L’origine de l’Alphabet Phonétique International

Si l’objectif assumé qui se cache derrière ce projet d’alphabet international est d’écrire comme nous parlons, pourquoi ne pas plutôt simplement adapter l’orthographe de chaque dialecte ?De surcroît, les orthographes standards d’une grande quantité de langues ont tout l’air d’une mauvaise plaisanterie. Est-ce que vous vous souvenez du jour où votre professeur d’anglais a écrit through au tableau, et où la vision de l’orthographe de ce mot vous a littéralement plongés dans un état de choc ? Pourquoi diable un son aussi simple devrait-il s’écrire de façon aussi compliquée ? 

C’est le type de questions qui a amené des linguistes à créer, à la fin du XIXe siècle, un système de signes pouvant restituer le plus précisément possible les phonèmes de toutes les langues européennes. L’Association phonétique internationale a élaboré ce système, et s’est engagée pour son utilisation et sa diffusion. Il s’agit d’un alphabet international qui mélange lettres et signes diacritiques, permettant ainsi de visualiser le son des mots tels qu’ils sont réellement prononcés. L’alphabet phonétique international était né.

L’approche systématique a ensuite été étendue, afin d’intégrer également des sons provenant de langues non européennes, et c’est ainsi que l’alphabet international a continué de se développer. Le modèle initialement utilisé était un script phonétique qui fut développé en 1847 par Isaac Pitman et Henry Ellis.

 

Un alphabet international pour toutes les langues

Penchons-nous sur le mot anglais dictionary. D’après l’alphabet international, il existe deux orthographes possibles : la britannique, [ˈdɪkʃ(ə)n(ə)ri], et l’américaine, [ˈdɪkʃəˌnɛri]. Le signe diacritique « ˈ » montre ici, dans les deux cas, que la syllabe suivant directement ce signe est accentuée. Ceci est particulièrement utile pour les apprenants d’une langue. Toutefois, si l’on veut également inclure des dialectes, il faut en plus créer de nombreuses variantes d’un seul mot dans le système prévu par cet alphabet international.

Tandis qu’un mot, avec l’orthographe usuelle, est simplement lu de façon différente par divers locuteurs, l’alphabet international peut donc réfléchir à toutes les variantes existantes et les consigner par écrit. C’est pratique par rapport à la multitude de variantes régionales qui existent, toutes plus diverses les unes que les autres, mais ça l’est aussi pour tous les locuteurs différents. Prenons par exemple le mot anglais tear, qui peut désigner le verbe (to tear), ou bien deux substantifs, prononcés chacun différemment.

En anglais américain, le verbe se prononce [ter], mais le substantif, lui, se prononce [ter] ou [tɪr], selon qu’il signifie « déchirure » ou « larme ». En anglais britannique, les transcriptions phonétiques correspondantes de l’alphabet international sont les suivantes : [teər] et [tɪər].

 

Lettres muettes : qui peut bien avoir besoin de ça ?

L’anglais comporte une grande quantité de lettres muettes, c’est-à-dire des lettres que l’on ne prononce pas. Comment les reconnaître ? La transcription de l’alphabet international, que l’on trouve dans tout dictionnaire, peut être ici d’une grande aide : daughter est transcrit [ˈdɑː.t̬ɚ], pour l’anglais américain, et laughter, [ˈlæf.tɚ].

Et voici un autre exemple, encore plus épineux : quel mot anglais se rapproche phonétiquement le plus de enough (anglais britannique [ɪˈnʌf], anglais américain [əˈnʌf]) ? Est-ce que c’est plutôt though, through, plough, dough ou cough ? D’après cet alphabet international, cough (anglais britannique [kɒf], anglais américain [kɑːf]) est celui qui correspond le mieux.

Des rumeurs racontent que l’ancien président des États-Unis, George W. Bush, aurait un jour exprimé un jugement défavorable à propos de la langue française en présence de Tony Blair, parce que celle-ci n’avait pas de mot pour désigner entrepreneur. Peut-être que quelqu’un devrait prendre le temps de s’asseoir tranquillement avec lui pour lui expliquer que ce mot existe dans les deux langues, et que l’alphabet international nous indique qu’il se prononce [ˌɑːn.trə.prə ˈnɝː] en anglais, et [ɑ̃trəprənɶr] en français. Et que, non, à l’origine, il ne provient pas de l’anglais.

 

Un alphabet international complété en permanence

Au départ, l’eurocentrisme de l’alphabet international était clair : l’ensemble de ce projet se référait exclusivement à la phonologie européenne. Toutefois, comme les linguistes contemporains sont animés par une immense curiosité et travaillent avec un grand souci de précision, le cadre référentiel a rapidement été élargi. Depuis, cet alphabet international peut être appliqué à un grand nombre de langues différentes, comme l’arabe par exemple. Le nouvel Alphabet Phonétique International révisé a été publié au début du XXe siècle.

Les nombreuses révisions comprennent désormais un tableau séparé, exclusivement réservé aux voyelles ainsi qu’aux signes tels que [!] et [|], qui représentent des sons provenant de langues africaines. Ces deux exemples sont ce qu’on appelle, sur un plan phonétique, des clics : ils sont produits en faisant claquer la langue contre la partie inférieure ou supérieure de la mâchoire. Vous connaissez peut-être déjà certains de ces sons plutôt en tant qu’onomatopées, comme celui qui est par exemple utilisé pour imiter le claquement des sabots des chevaux.

Plus d’un siècle plus tard, l’Alphabet Phonétique International semble être complet. L’est-il vraiment ? Eh bien, les linguistes occidentaux n’ont pas encore réussi à entrer en contact avec toutes les civilisations, comme notamment celles qui existent en Asie ou en Amérique du Sud. Nombre d’entre elles ont évolué de façon isolée, plaçant ainsi notre cher alphabet international devant de nouveaux défis de taille. Nous pouvons supposer que beaucoup de ces langues n’ont pas développé de système de notation et se transmettent de façon purement orale.

L’alphabet international peut s’avérer très utile dans de tels cas, car les orthographes phonétiques servent quasiment de scripts de remplacement pour les systèmes de communication jusqu’alors inconnus. La diversité du champ d’application de l’API s’illustre également lorsqu’il s’agit de transcrire à l’écrit des langues vivantes n’ayant aucune origine latine. Un alphabet international tellement diversifié que même des chanteuses et chanteurs d’opéra l’utilisent pour apprendre des arias dans des langues étrangères.

 

Critique de l’Alphabet Phonétique International

L’Alphabet Phonétique International est-il donc entièrement dénué de défauts ? Pas tout à fait… En effet, nous ne parviendrons jamais à transcrire avec une exactitude absolue la prononciation d’un mot. Cela signifierait sinon que le moindre mot dit par tout être humain devrait être transcrit. Ainsi, ce n’est pas la même chose de demander avec surprise : « ce n’est pas vrai ? » que de signifier l’étonnement en laissant traîner la syllabe finale : « c’est pas vraaaaiiii ! ».

Cet alphabet international doit rester imparfait afin d’être universel et ignorer, par conséquent, les différences mineures et aléatoires entre les prononciations. Ce degré d’abstraction est flexible et s’adapte aux limites imposées par l’alphabet international. Cependant, l’API ne peut restituer de manière totalement exacte une expression orale réelle. La prononciation ne peut pas être réduite à un nombre fixe de composantes abstraites. La langue n’est pas qu’un phénomène acoustique que l’on peut disséquer. Elle possède également une mélodie !

Ainsi, certes, il est possible de transcrire du Shakespeare dans le dialecte de son choix ; mais rien ne permet d’exprimer fidèlement les sonorités particulières de ce dialecte.

 

La formule qui convient à chacun et à chacune

Bien sûr, cela n’empêchera jamais les linguistes de tout faire pour essayer de tout transcrire. Les compromis créatifs qu’ils font pour cela sont très précis et accessibles. Prenons par exemple le mot anglais pretzel : si on le transcrit de la façon la plus simple, cela donne [ˈpɹɛt.sl], mais si l’on essaie d’être le plus exact possible, on peut déboucher sur la variante suivante, très détaillée : [ˈphɹw̥ ɛʔt.sɫ]̩ . Remarquez-vous l’abondance d’informations que comporte la deuxième variante donnée par l’alphabet international ?

Elle est bien plus exacte que l’option consistant à adopter une notation plus simple et générale. Pour la plupart des locuteur·trice·s, ces détails ne sont pas importants, mais pour les scientifiques et les linguistes, ils sont très significatifs. La variante plus générale représente les caractéristiques phonétiques principales, tandis que la version détaillée de l’alphabet international implique des variations phonétiques à un niveau quasi microscopique.

 

L’Alphabet Phonétique International en action

Pour les locuteurs de langues dont la réalisation phonétique ne diffère pas aussi fortement de l’orthographe (comme l’espagnol et l’allemand), cet alphabet international peut être un gadget intéressant et vraiment excentrique, mais dès lors que l’on est confronté à la langue française ou anglaise et à leurs dilemmes et impasses phonétiques, on ne peut plus se passer de l’API !

L’auteur néerlandais Gerard Nolst, qui a énormément voyagé, a publié en 1920 un poème qui donne à voir toute l’absurdité de la prononciation anglaise. Nous avons fait figurer côte à côte l’orthographe standard et la transcription équivalente correspondante dans l’alphabet international (pour l’anglais américain), de sorte que les obstacles rencontrés dans le texte de la partie gauche puissent être surmontés à l’aide de la description phonétique à droite. Allez-y, essayez… bon déchiffrage !

 

THE CHAOS
par le Dr. Gerard Nolst Trenité
Transcription par l’alphabet international (API)
Dearest creature in creation

 

Studying English pronunciation,

I will teach you in my verse

Sounds like corpse, corps, horse and worse

I will keep you, Susy, busy,

Make your head with heat grow dizzy.

Tear in eye your dress you’ll tear,

So shall I! Oh, hear my prayer,

Pray, console your loving poet,

Make my coat look new, dear, sew it!

Just compare heart, beard and heard,

Dies and diet, lord and word,

Sword and sward, retain and Britain.

(Mind the latter, how it’s written).

Made has not the sound of bade,

Say said, pay – paid, laid, but plaid.

Now I surely will not plague you

With such words as vague and ague,

But be careful how you speak,

Say break, steak, but bleak and streak.

Previous, precious, fuchsia, via,

Pipe, snipe, recipe and choir,

Cloven, oven, how and low,

Script, receipt, shoe, poem, toe.

Hear me say, devoid of trickery:

Daughter, laughter and Terpsichore,

Typhoid, measles, topsails, aisles.

Exiles, similes, reviles.

Wholly, holly, signal, signing.

Thames, examining, combining

Scholar, vicar, and cigar,

Solar, mica, war, and far.

From “desire”: desirable – admirable from “admire.”

Lumber, plumber, bier, but brier.

Chatham, brougham, renown, but known.

Knowledge, done, but gone and tone,

One, anemone. Balmoral.

Kitchen, lichen, laundry, laurel,

Gertrude, German, wind, and mind.

Scene, Melpomene, mankind,

Tortoise, turquoise, chamois-leather,

Reading, reading, heathen, heather.

This phonetic labyrinth

Gives moss, gross, brook, brooch, ninth, plinth.

Billet does not end like ballet;

Bouquet, wallet, mallet, chalet;

Blood and flood are not like food,

Nor is mould like should and would.

Banquet is not nearly parquet,

Which is said to rhyme with “darky.”

Viscous, Viscount, load, and broad.

Toward, to forward, to reward.

And your pronunciation’s O.K.,

When you say correctly: croquet.

Rounded, wounded, grieve, and sieve,

Friend and fiend, alive, and live,

Liberty, library, heave, and heaven,

Rachel, ache, moustache, eleven,

We say hallowed, but allowed,

People, leopard, towed, but vowed.

Mark the difference, moreover,

Between mover, plover, Dover,

Leeches, breeches, wise, precise,

Chalice, but police, and lice.

Camel, constable, unstable,

Principle, disciple, label,

Petal, penal, and canal,

Wait, surmise, plait, promise, pal.

Suit, suite, ruin, circuit, conduit,

Rhyme with “shirk it” and “beyond it.”

But it is not hard to tell,

Why it’s pall, mall, but Pall Mall.

Muscle, muscular, gaol, iron,

Timber, climber, bullion, lion,

Worm and storm, chaise, chaos, and chair,

Senator, spectator, mayor,

Ivy, privy, famous, clamour

And enamour rhyme with hammer.

Pussy, hussy, and possess,

Desert, but dessert, address.

Golf, wolf, countenance, lieutenants.

Hoist, in lieu of flags, left pennants.

River, rival, tomb, bomb, comb,

Doll and roll and some and home.

Stranger does not rhyme with anger.

Neither does devour with clangour.

Soul, but foul and gaunt but aunt.

Font, front, won’t, want, grand, and grant.

Shoes, goes, does. Now first say: finger.

And then: singer, ginger, linger,

Real, zeal, mauve, gauze, and gauge,

Marriage, foliage, mirage, age.

Query does not rhyme with very,

Nor does fury sound like bury.

Dost, lost, post; and doth, cloth, loth;

Job, Job; blossom, bosom, oath.

Though the difference seems little,

We say actual, but victual.

Seat, sweat; chaste, caste; Leigh, eight, height;

Put, nut; granite, and unite.

Reefer does not rhyme with deafer,

Feoffer does, and zephyr, heifer.

Dull, bull, Geoffrey, George, ate, late,

Hint, pint, Senate, but sedate.

Scenic, Arabic, Pacific,

Science, conscience, scientific,

Tour, but our and succour, four,

Gas, alas, and Arkansas.

Sea, idea, guinea, area,

Psalm, Maria, but malaria,

Youth, south, southern, cleanse and clean,

Doctrine, turpentine, marine.

Compare alien with Italian,

Dandelion with battalion.

Sally with ally, yea, ye,

Eye, I, ay, aye, whey, key, quay.

Say aver, but ever, fever.

Neither, leisure, skein, receiver.

Never guess – it is not safe:

We say calves, valves, half, but Ralph.

Heron, granary, canary,

Crevice and device, and eyrie,

Face but preface, but efface,

Phlegm, phlegmatic, ass, glass, bass.

Large, but target, gin, give, verging,

Ought, out, joust, and scour, but scourging,

Ear but earn, and wear and bear

Do not rhyme with here, but ere.

Seven is right, but so is even,

Hyphen, roughen, nephew, Stephen,

Monkey, donkey, clerk, and jerk,

Asp, grasp, wasp, and cork and work.

Pronunciation – think of psyche!

Is a paling, stout and spikey,

Won’t it make you lose your wits,

Writing “groats” and saying “grits”?

It’s a dark abyss or tunnel,

Strewn with stones, like rowlock, gunwale,

Islington and Isle of Wight,

Housewife, verdict, and indict!

Don’t you think so, reader, rather,

Saying lather, bather, father?

Finally: which rhymes with “enough”

Though, through, plough, cough, hough, or tough?

Hiccough has the sound of “cup.”

My advice is – give it up!

ˈdɪrəst ˈkriʧər ɪn kriˈeɪʃən

 

ˈstʌdiɪŋ ˈɪŋglɪʃ prəˌnʌnsiˈeɪʃən,

aɪ wɪl tiʧ jʊ ɪn maɪ vɜrs

saʊndz laɪk kɔrps, kɔr, hɔrs ənd

wɜrs

aɪ wɪl kip ju, ˈsuzi, ˈbɪzi,

meɪk jər hɛd wɪð hit groʊ ˈdɪzi.

tɛr ɪn aɪ jər drɛs jul tɛr,

soʊ ʃəl aɪ! oʊ, hir maɪ prɛr,

preɪ, kənˈsoʊl jər ˈlʌvɪŋ ˈpoʊət,

meɪk maɪ koʊt lʊk nu, dɪr, soʊ ɪt!

ʤəst kəmˈpɛr hɑrt, bɪrd ənd hɜrd,

daɪz ənd ˈdaɪət, lɔrd ənd wɜrd,

sɔrd ənd swɔrd, rɪˈteɪn ənd ˈbrɪtən.

(maɪnd ðə ˈlætər, haʊ ɪts ˈrɪtən).

meɪd həz nɑt ðə saʊnd əv beɪd,

seɪ sɛd, peɪ – peɪd, leɪd, bət plæd.

naʊ aɪ ˈʃʊrli wɪl nɑt pleɪg ju

wɪð sʌʧ wɜrdz əz veɪg ənd ague,

bət bi ˈkɛrfəl haʊ jʊ spik,

seɪ breɪk, steɪk, bət blik ənd strik.

ˈpriviəs, ˈprɛʃəs, fuchsia, ˈvaɪə,

paɪp, snaɪp, ˈrɛsəpi ənd ˈkwaɪər,

Cloven, ˈʌvən, haʊ ənd loʊ,

skrɪpt, rɪˈsit, ʃu, ˈpoʊəm, toʊ.

hir mi seɪ, dɪˈvɔɪd əv ˈtrɪkəri:

ˈdɔtər, ˈlæftər ənd Terpsichore,

ˈtaɪfɔɪd, ˈmizəlz, topsails, aɪlz.

ˈɛgˌzaɪlz, similes, riˈvaɪlz.

ˈhoʊli, ˈhɑli, ˈsɪgnəl, ˈsaɪnɪŋ.

tɛmz, ɪgˈzæmɪnɪŋ, kəmˈbaɪnɪŋ

ˈskɑlər, ˈvɪkər, ənd sɪˈgɑr,

ˈsoʊlər, ˈmaɪkə, wɔr, ənd fɑr.

frʌm “dɪˈzaɪər”: dɪˈzaɪrəbəl – ˈædmərəbəl frʌm “ædˈmaɪr.”

ˈlʌmbər, ˈplʌmər, bir, bət ˈbraɪər.

ˈʧætəm, ˈbrugəm, rɪˈnaʊn, bət

noʊn.

ˈnɑləʤ, dʌn, bət gɔn ənd toʊn,

wʌn, əˈnɛməni. bælˈmɔrəl.

ˈkɪʧən, ˈlaɪkən, ˈlɔndri, ˈlɔrəl,

ˈgɜrtrud, ˈʤɜrmən, wɪnd, ənd maɪnd.

sin, Melpomene, ˈmænˈkaɪnd,

ˈtɔrtəs, ˈtɜrkwɔɪz, ˈʃæmwɑ-ˈlɛðər,

ˈrɛdɪŋ, ˈrɛdɪŋ, ˈhiðən, ˈhɛðər.

ðɪs fəˈnɛtɪk ˈlæbəˌrɪnθ

gɪvz mɔs, groʊs, brʊk, bruʧ,

naɪnθ, plɪnθ.

ˈbɪlət dəz nɑt ɛnd laɪk bæˈleɪ;

buˈkeɪ, ˈwɔlət, ˈmælɪt, ˈʃæˌleɪ;

blʌd ənd flʌd ər nɑt laɪk fud,

nɔr ɪz moʊld laɪk ʃəd ənd wʊd.

ˈbæŋkwət əz nɑt ˈnɪrli pɑrˈkeɪ,

wɪʧ ɪz sɛd tə rime wɪð “darky.”

ˈvɪskəs, ˈvɪskaʊnt, loʊd, ənd brɔd.

təˈwɔrd, tə ˈfɔrwərd, tə rɪˈwɔrd.

ənd jər prəˌnʌnsiˈeɪʃənz oʊ.keɪ.,

wɛn jʊ seɪ kəˈrɛktli: kroʊˈkeɪ.

ˈraʊndəd, ˈwundəd, griv, ənd sɪv,

frɛnd ənd find, əˈlaɪv, ənd lɪv,

ˈlɪbərti, ˈlaɪˌbrɛri, hiv, ənd ˈhɛvən,

ˈreɪʧəl, eɪk, ˈmʌˌstæʃ, ɪˈlɛvən,

wi seɪ ˈhæloʊd, bət əˈlaʊd,

ˈpipəl, ˈlɛpərd, toʊd, bət vaʊd.

mɑrk ðə ˈdɪfərəns, mɔˈroʊvər,

bɪˈtwin ˈmuvər, ˈplʌvər, ˈdoʊvər,

ˈliʧɪz, ˈbriʧɪz, waɪz, prɪˈsaɪs,

ˈʧælɪs, bət pəˈlis, ənd laɪs.

ˈkæməl, ˈkɑnstəbəl, ənˈsteɪbəl,

ˈprɪnsəpəl, dɪˈsaɪpəl, ˈleɪbəl,

ˈpɛtəl, ˈpinəl, ənd kəˈnæl,

weɪt, ˈsɜrmaɪz, pleɪt, ˈprɑməs, pæl.

sut, swit, ˈruən, ˈsɜrkət, ˈkɑnduɪt,

Rime wɪð “ʃɜrk ɪt” ænd “bɪˈɑnd ɪt.”

bət ɪt əz nɑt hɑrd tə tɛl,

waɪ ɪts pɑl, mɔl, bət pɑl mɔl.

ˈmʌsəl, ˈmʌskjələr, gaol, ˈaɪərn,

ˈtɪmbər, ˈklaɪmər, ˈbʊljən, ˈlaɪən,

wɜrm ənd stɔrm, ʃeɪz, ˈkeɪɑs, ənd

ʧɛr,

ˈsɛnətər, ˈspɛkteɪtər, ˈmeɪər,

ˈaɪvi, ˈprɪvi, ˈfeɪməs, clamour

ənd enamour rime wɪð ˈhæmər.

ˈpʊsi, ˈhʌsi, ənd pəˈzɛs,

ˈdɛzɜrt, bət dɪˈzɜrt, ˈæˌdrɛs.

gɑlf, wʊlf, ˈkaʊntənəns, luˈtɛnənts.

hɔɪst, ɪn lu əv flægz, lɛft ˈpɛnənts.

ˈrɪvər, ˈraɪvəl, tum, bɑm, koʊm,

dɑl ənd roʊl ənd səm ənd hoʊm.

ˈstreɪnʤər dəz nɑt rime wɪð ˈæŋgər.

ˈniðər dəz dɪˈvaʊər wɪð clangour.

soʊl, bət faʊl ənd gɔnt bət ænt.

fɑnt, frʌnt, woʊnt, wɑnt, grænd, ənd

grænt.

ʃuz, goʊz, dʌz. naʊ fɜrst seɪ:

ˈfɪŋgər.

ənd ðɛn: ˈsɪŋər, ˈʤɪnʤər, ˈlɪŋgər,

riəl, zil, mɔv, gɔz, ənd geɪʤ,

ˈmɛrɪʤ, ˈfoʊlɪʤ, məˈrɑʒ, eɪʤ.

ˈkwiri dəz nɑt rime wɪð ˈvɛri,

nɔr dəz ˈfjʊri saʊnd laɪk ˈbɛri.

dɑst, lɔst, poʊst; ənd dɔθ, klɔθ, lɑθ;

ʤɑb, ʤɑb; ˈblɑsəm, ˈbʊzəm, oʊθ.

ðoʊ ðə ˈdɪfərəns simz ˈlɪtəl,

wi seɪ ˈækʧuəl, bət victual.

sit, swɛt; ʧeɪst, kæst; li, eɪt,

haɪt;

pʊt, nʌt; ˈgrænət, ənd ˈjuˌnaɪt.

ˈrifər dəz nɑt rime wɪð ˈdɛfər,

Feoffer dʌz, ənd ˈzɛfər, ˈhɛfər.

dʌl, bʊl, ˈʤɛfri, ʤɔrʤ, eɪt, leɪt,

hɪnt, paɪnt, ˈsɛnət, bət sɪˈdeɪt.

ˈsinɪk, ˈærəbɪk, pəˈsɪfɪk,

ˈsaɪəns, ˈkɑnʃəns, ˌsaɪənˈtɪfɪk,

tʊr, bət ˈaʊər ənd succour, fɔr,

gæs, əˈlæs, ənd ˈɑrkənˌsɑ.

si, aɪˈdiə, ˈgɪni, ˈɛriə,

sɑlm, məˈriə, bət məˈlɛriə,

juθ, saʊθ, ˈsʌðərn, klɛnz ənd

klin,

ˈdɑktrən, ˈtɜrpənˌtaɪn, məˈrin.

kəmˈpɛr ˈeɪliən wɪð ɪˈtæljən,

ˈdændəˌlaɪən wɪð bəˈtæljən.

ˈsæli wɪð ˈælaɪ, jeɪ, ji,

aɪ, aɪ, eɪ, aɪ, weɪ, ki, ki.

seɪ ˈeɪvər, bət ˈɛvər, ˈfivər.

ˈniðər, ˈlɛʒər, skeɪn, rəˈsivər.

ˈnɛvər gɛs – ɪt əz nɑt seɪf:

wi seɪ kævz, vælvz, hæf, bət rælf.

ˈhɛrən, granary, kəˈnɛri,

ˈkrɛvəs ənd dɪˈvaɪs, ənd ˈɛri,

feɪs bət ˈprɛfəs, bət ɪˈfeɪs,

flɛm, flɛgˈmætɪk, æs, glæs, beɪs.

lɑrʤ, bət ˈtɑrgət, ʤɪn, gɪv, ˈvɜrʤɪŋ,

ɔt, aʊt, ʤaʊst, ənd ˈskaʊər, bət

ˈskɜrʤɪŋ,

ir bət ɜrn, ənd wɛr ənd bɛr

dʊ nɑt rime wɪð hir, bət ɛr.

ˈsɛvən əz raɪt, bət soʊ əz ˈivɪn,

ˈhaɪfən, roughen, ˈnɛfju, ˈstivən,

ˈmʌŋki, ˈdɑŋki, klɜrk, ənd ʤɜrk,

æsp, græsp, wɑsp, ənd kɔrk ənd wɜrk.

prəˌnʌnsiˈeɪʃən – θɪŋk əv ˈsaɪki!

ɪz ə ˈpeɪlɪŋ, staʊt ənd spikey,

woʊnt ɪt meɪk jʊ luz jər wɪts,

ˈraɪtɪŋ “groʊts” ənd ˈseɪɪŋ “grɪts”?

ɪts ə dɑrk əˈbɪs ɔr ˈtʌnəl,

strun wɪð stoʊnz, laɪk rowlock,

gunwale,

Islington ənd aɪl əv waɪt,

ˈhaʊˌswaɪf, ˈvɜrdɪkt, ənd ɪnˈdaɪt!

doʊnt jʊ θɪŋk soʊ, ˈridər, ˈræðər,

ˈseɪɪŋ ˈlæðər, ˈbeɪðər, ˈfɑðər?

ˈfaɪnəli: wɪʧ raɪmz wɪð “ɪˈnʌf”

ðoʊ, θru, plaʊ, kɑf,

hʌf, ɔr tʌf?

ˈhɪkəp həz ðə saʊnd ʌv “kʌp.”

maɪ ædˈvaɪs ɪz – gɪv ɪt ʌp!

Illustration de Kati Szilagyi

Parlez les langues comme vous l'avez toujours rêvé
Nuno Marques
Nuno Marques est un marionnettiste et scénariste d'origine portugaise, qui adore passer du temps à fabriquer et manier ses poupées parlantes. Il aime flâner à pied ou à vélo à travers Berlin et se rendre à l'opéra. Certains de ses meilleurs amis ne sont pas en chair et en os, mais en mousse et en feutre.
Nuno Marques est un marionnettiste et scénariste d'origine portugaise, qui adore passer du temps à fabriquer et manier ses poupées parlantes. Il aime flâner à pied ou à vélo à travers Berlin et se rendre à l'opéra. Certains de ses meilleurs amis ne sont pas en chair et en os, mais en mousse et en feutre.

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L’alternance codique (code switching) correspond au passage d’une langue à une autre dans un même discours. Elle est très fréquente chez les personnes bilingues. Quelles sont les raisons qui poussent à l’utiliser ? Quelques éléments de réponse.
Devenir interprète – comment l’ONU manie les langues

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Comment devenir interprète à l’Organisation des Nations Unies pour faire face à l’immense diversité linguistique ? Nous avons rencontré deux de ses interprètes. Leur mission : s’assurer que tout se déroule parfaitement !