Est-il possible d’apprendre l’anglais à 50 ans ? Bien sûr que oui ! C’est même une activité très gratifiante : de nombreuses études démontrent qu’après 50 ans, apprendre une nouvelle langue aide à combattre le stress, sollicite l’esprit et entretient notre capacité à nous concentrer.
Notre cerveau ne prend pas de rides avec l’âge – contrairement à notre peau – ; il mémorise simplement plus lentement certaines des informations qui lui parviennent. D’où la nécessité d’utiliser une méthode adaptée aux séniors. Ce n’est pas pour rien que les cours de langues réservés aux adultes sont aussi populaires ! Le vrai sujet de cet article n’est donc pas de savoir s’il est possible ou non d’apprendre l’anglais à 50 ans – la réponse est évidemment positive. Il s’agit plutôt ici de prendre conscience de vos capacités : l’âge et l’expérience permettent de décider quoi, quand et comment apprendre.
Apprendre l’anglais à 50 ans, mission impossible ?
Les idées reçues ne sont en général pas vraiment constructives… et celles véhiculées sur l’âge n’y font pas exception. Affirmer qu’il est impossible d’apprendre une nouvelle langue après un certain âge, c’est pousser les gens à écarter cette possibilité, sans même essayer – et donc à passer à côté de tous les avantages de l’âge. Ce n’est que lorsque nous atteignons 50 ans que nous prenons conscience de ce que nous voulons et pourquoi nous le voulons. Nous avons enfin la maturité et la persévérance requises pour surmonter les difficultés du quotidien, ce qui nous permet de mettre à profit notre temps libre. Nous avons des objectifs différents, autant vis-à-vis des autres que de nous-mêmes. À partir de 50 ans, nous recherchons avant tout la satisfaction personnelle, nous sommes autonomes : en résumé, nous sommes enfin prêts à relever de nouveaux défis.
De la même façon que nous nous efforçons d’adopter un mode de vie sain en soignant notre alimentation et en pratiquant une activité physique, nous devons également entretenir notre agilité mentale quotidiennement. Quelle meilleure gymnastique cérébrale que l’apprentissage d’une nouvelle langue ? Essayer d’apprendre une langue étrangère permet d’entretenir le cerveau en lui apportant les atouts nécessaires pour prévenir des risques de perte de mémoire et améliorer la régénération des neurones. Et c’est prouvé, notre cerveau conserve sa plasticité à tout âge, même au plus avancé.
Un exemple concret ? Pour s’exercer régulièrement, une excellente habitude consiste par exemple à tout écrire pour ne rien oublier. Particulièrement recommandée pour les adultes, cette technique est très utile à l’apprentissage d’une nouvelle langue car elle stimule notre mémoire visuelle.
Apprendre l’anglais à 50 ans : franchir le pas
Lorsque vous décidez d’apprendre une nouvelle langue, la première étape consiste à choisir la langue que vous voulez apprendre et surtout déterminer pour quelle raison vous voulez l’apprendre. Est-ce en prévision d’un voyage, pour découvrir la culture d’un pays ou pour relever un défi personnel ?
Je dois vous avouer une chose : lorsque j’étais enfant, je rêvais de pouvoir parler allemand. Longtemps, ce rêve est resté profondément enfoui : les aléas de mon quotidien avaient progressivement enterré mon rêve, sans pour autant me le faire oublier. En approchant de la cinquantaine, mes enfants étaient devenus adultes et j’avais donc plus de temps pour moi. J’ai finalement exhumé mon rêve, et j’ai commencé à apprendre l’allemand.
Au début de cette aventure, je ne connaissais qu’un seul mot : Hallo. Après 50 ans, mon apprentissage est toujours en cours et je ne m’en lasse pas. J’occuperai mon cerveau encore longtemps avec cette langue merveilleuse, à la fois structurée et compliquée, qui est devenue ma passion. Et qui m’a donné envie d’apprendre d’autres langues. Nous ne devrions jamais avoir peur de fouiller dans nos souvenirs pour déterrer des rêves que nous pouvons encore réaliser.
Apprendre l’anglais à 50 ans : les étapes suivantes
La deuxième étape consiste à élaborer un programme d’apprentissage et à vous fixer des objectifs raisonnables. N’essayez pas d’apprendre tout le vocabulaire en une seule séance – l’apprentissage requiert de l’entrainement, de la patience et de la persévérance. Mettez en place de nouvelles habitudes d’apprentissage – une « routine ». Réservez un moment précis de la journée pour votre séance d’apprentissage, écoutez quelques chansons ou podcasts, et lisez des textes courts (ou des histoires pour enfants) en vous efforçant d’y repérer les mots que vous avez appris.
Si vous avez déjà pris l’habitude qui consiste à tout écrire pour ne rien oublier, vous stimulerez votre mémoire visuelle et favoriserez ainsi l’apprentissage d’une nouvelle langue. Vous pouvez aussi utiliser quelques astuces, comme l’étiquetage des objets du quotidien avec des Post-it ou l’écriture de la liste de courses dans la langue que vous apprenez : le fait d’associer un objet et le mot correspondant vous aidera à retenir les informations nécessaires. Vous répéterez ces mots tout au long de la journée sans vous en rendre compte, et vous enrichirez votre vocabulaire sans même y penser.
Quinze minutes d’apprentissage par jour suffisent pour atteindre votre but sans pour autant surcharger votre cerveau. Si vous voulez consacrer plus de temps à votre routine linguistique, il n’y a pas de problème. Pensez simplement à faire une pause pour vous consacrer à une autre activité, avant de vous replonger dans les révisions de la leçon précédente. Pour nous, adultes, le voyage prend un peu plus de temps. Mais nous arrivons toujours à destination.
Nouvelles technologies et apprentissage des langues
Heureusement, nous autres quadragénaires avons enfin toute l’attention que nous méritons de la part des entreprises de technologie ; reste donc à trouver le bon outil en fonction de nos besoins. Babbel, par exemple, allie éducation et technologie pour rendre l’apprentissage des langues plus facile et introduire progressivement une routine quotidienne. Le plus important : ne vous mettez pas la pression et n’ayez pas peur de prendre votre temps. Abordez votre apprentissage sereinement et allez à votre rythme – de cette façon, votre intérêt et votre motivation resteront intacts. Posez des questions lorsque vous vous sentez perdus ou n’hésitez pas à demander de l’aide pour surmonter les obstacles. Et peu importe si nos questions paraissent basiques : à notre âge, nous ne sommes de toute façon plus vraiment effrayés par l’avis des autres.
L’apprentissage des langues a changé. Apprendre l’anglais à 50 ans, ce n’est pas retenir bêtement de longues listes de vocabulaire. À vous de décider du nombre de verbes qu’il vous semble possible d’apprendre en une journée – cela peut être trois, quatre, cinq… Essayez de les mémoriser avant d’aller vous coucher et intégrez-les dans une ou deux phrases simples par écrit. Et comme par magie… vous parlerez une autre langue en un rien de temps.
Même si l’apprentissage d’une langue peut être un peu plus long à notre âge, nous pouvons aussi nous appuyer sur de sérieux atouts : la discipline, la ténacité, la liberté d’organiser notre vie et notre façon d’apprendre à nos besoins. Nos connaissances nous aident à établir des parallèles entre coutumes culturelles, normes sociales, monde du travail et politique, et à prendre en compte tous ces aspects pour comprendre en profondeur la langue que nous apprenons. Et puis, après tant de rencontres et d’interactions sociales, nous n’avons plus peur de faire des erreurs lorsque nous parlons dans une autre langue, et nous acceptons volontiers les critiques – tant qu’elles sont constructives, bien entendu !
Les bénéfices de l’apprentissage d’une nouvelle langue sont pratiquement infinis, y compris après 50 ans. N’oubliez pas : les seules limites sont celles que nous nous imposons. De plus, la satisfaction personnelle de maîtriser une autre langue est immense – et quand on veut, on peut. Si j’ai réussi à le faire, vous pouvez aussi ! Alors, qu’attendez-vous ?