Se plaindre de sa gueule de bois en anglais et 7 autres langues

Vous aimez voyager ? Vous aimez boire ? Vous êtes rapidement pompette ? Si la réponse à ces questions est « oui », continuez à lire et apprenez à vous plaindre de votre gueule de bois en anglais. Si vous êtes déjà ivre, regardez simplement les images.
Une infographie colorée et imagée en 6 cases sur comment se plaindre de sa gueule de bois en anglais et dans d'autres langues

Vous avez forcé sur le whisky, la bière, la vodka ou la tequila ? Comment parler de votre gueule de bois en anglais, allemand, russe ou espagnol ?

Au fait, comment dit-on gueule de bois en anglais ?

Si vous aimez voyager et boire, vous avez certainement déjà souffert (ou allez tôt ou tard souffrir) d’une méchante gueule de bois dans un pays étranger. Les gueules de bois ne font aucune discrimination, peu importe que vous ayez du merlot californien, une délicieuse bière belge ou du vin de riz vietnamien (bien qu’avec ce dernier, le mal de tête risque d’être encore plus violent). Et elles sont d’autant plus douloureuses qu’on se les inflige à soi-même. Mais pour une fois, laissez-vous porter par votre sentiment de culpabilité.

Si les maux de tête et les estomacs sensibles sont des maux universels, les manières de les désigner dans différentes cultures et les façons d’y remédier varient considérablement. Tout en gardant à l’esprit le sage adage du comédien américain Robert Benchley : « Le seul remède efficace contre la gueule de bois, c’est la mort », vous pourrez déjà employer ce petit guide afin de mettre des mots sur vos souffrances, vous plaindre de votre gueule de bois en anglais et tenter d’y remédier.

Se plaindre de sa gueule de bois en 8 langues

La gueule de bois en anglais aux États-Unis

Que dire ?

I have a hangover

Quelques gémissements devraient déjà suffire à vous faire comprendre. À l’origine, le mot hangover (gueule de bois) n’avait rien à voir avec l’alcool. Le dictionnaire d’anglais Oxford de 1984 donne comme définition quelque chose de résiduel. Dix ans plus tard, dans The Foolish Dictionary de Gideon Wurdz, la définition devient « les conséquences dues à la consommation d’alcool ».

Une remarque intéressante : le mot groggy (ivre) désignait la conséquence d’une consommation excessive de grogs, rhum dilué qu’on utilisait pour payer les marins.

Que faire ?

Que diriez-vous d’un mélange d’œufs crus, de sauce Worcestershire, de poivre et de jus de tomate ? Ce sont les ingrédients du Pairie Oyster. Et vous qui pensiez que le grog était difficile à avaler…

Discuter des effets pervers de la bière en Allemagne

Que dire ?

Ich habe einen Kater

Après une soirée trop arrosée, les Allemands sont pris d’un Kater (chat). L’expression vient probablement du mot Katarrh (catarrhe), qui désigne le rhum. On peut aussi parler de Katzenjammer (pleurnichements de chat) mais en dépit de son caractère imagé, cette expression est assez peu utilisée.

Que faire ?

Rien de tel qu’un Katerfrühstück (petit-déjeuner de gueule de bois) pour vous ravigoter. Cela peut comprendre notamment des Rollmops (hareng mariné) avec des cornichons et des oignons : les électrolytes sont en effet essentiels afin de reconstituer ses forces. Si vous préférez vaincre le mal par le mal, essayez la Konterbier, qui signifie littéralement « contre-bière ».

La gueule de bois en anglais et en irlandais en Irlande

Que dire ?

Tá póitín orm

Si vous pouvez vous plaindre de votre gueule de bois en anglais en Irlande, rien ne vaut la langue locale ! Tá póitín orm est une manière de parler de la gueule de bois en irlandais moderne (littéralement « il y a un petit moment de boisson sur moi »). À ne pas confondre avec poitín, une boisson irlandaise, probablement la cause de votre malaise. Brown bottle flu (la grippe de la bouteille marron), in Lego™ (être en petits morceaux) ou encore inexplicable headache (mal de tête inexplicable – les Irlandais sont enclins à l’ironie) pourront également vous aider à vous faire comprendre. Vous pouvez aussi parler d’Irish flu (grippe irlandaise), mais il vaut peut-être mieux éviter de dire cela en Irlande – à moins, bien sûr, d’être soi-même Irlandais.

Que faire ?

Vous pouvez vous conformer au proverbe irlandais « leigheas na póite a hól arís » ( « pour remédier à une gueule de bois, il faut se remettre à boire »). Si vous n’êtes pas du genre à saisir le mal à la racine, tournez-vous plutôt vers un petit-déjeuner irlandais. Du bacon, des saucisses, du boudin noir et blanc, des champignons, des tomates et œufs frits, des haricots et bien sûr du soda bread. Et si au lieu de vous lamenter sur votre gueule de bois en anglais, vous piquiez une tête dans l’Atlantique ? Le résultat est garanti !

Se sentir l’âme d’un poète (de la vodka) en Russie

Que dire ?

У меня похмелье (U menya pokhmel’e)

Mettons de côté les expressions sur la gueule de bois en anglais : cap sur le pays du grand froid et de la vodka ! L’expression russe pokhmel’e signifie littéralement « après être ivre ». Notez que beaucoup de Russes prétendent que si vous buvez la vodka de la bonne manière (sec), vous ne devriez pas avoir la gueule de bois. Сушняк (Soushniak) décrit la sensation d’avoir la bouche très sèche.

Que faire ?

Le remède exige un minimum de préparation : prenez du pain de seigle et trempez-le dans du sucre et de la levure jusqu’à ce que cela devienne une boisson alcoolisée appelée kvas. Buvez-le et/ou rendez, et le tour est joué ! Si cela ne fonctionne pas, essayez de mixer de la saumure avec du jus de tomate, ou allez simplement au sauna pour un moment d’auto-flagellation avec des branches de bouleau.

Evoquer sa consommation de vin rouge en France

Que dire ?

J’ai la gueule de bois

Tout le monde connaît cette expression : elle est généralement le résultat logique de « boire comme un trou ».

Que faire ?

Le cassoulet ou la soupe à l’oignon sont recommandés. Si vous avez des amis français qui ne sont pas dans le même état que vous et qui sont prêts à vous préparer ces recettes, c’est un plus.

S’exprimer sur le limoncello en italien en Italie

Que dire ?

Ho i postumi della sbornia

En Italie, la gueule de bois est vue comme « séquelle posthume de l’ivresse ». Cependant, vous entendrez rarement cette expression dans la bouche d’un Italien, puisque ceux-ci n’ont pas de penchant marqué pour la bouteille (c’est du moins ce qu’ils prétendent.).

Que faire ?

Un double espresso, et c’est reparti !

Parler de l’excès de tequila en espagnol au Mexique

Que dire ?

Estoy crudo

Vous vous sentez un peu crudo (cru) au réveil, ce matin ? Certains pays d’Amérique centrale parlent de goma (caoutchouc) et si vous vous rendez en Colombie, vous pourrez vous vanter d’ « avoir un goyavier » : tengo guayabo.

Que faire ?

Mettez votre estomac au défi avec une salade mexicaine de crevettes et de crustacés. Le mélange de citron, d’oignons et de coriandre, vuelva a la vida, vous ramènera immédiatement à la vie.

BONUS

Et au Japon ?

Que dire ?

*** 二日酔いしてる!(Futsuka-yoi shiteru)***

Les Japonais sont plus optimistes puisqu’ils considèrent la gueule de bois comme futsuka-yoi, littéralement « deux jours d’ivresse ». Si le saké et le karaoké sont les coupables, peut-être ces quelques phrases en japonais vous seront-elles également utiles (lien en anglais).

Que faire ?

On vous suggère de manger du umeboshi. Ces prunes marinées sont tellement extrêmes qu’on les trempe parfois dans du thé vert afin d’en radoucir le goût. Une boisson énergétique (ou trois) pour la réhydratation et une soupe miso viendront compléter votre menu.

Alors whisky, bière, vodka ou tequila, ne craignez plus la gueule de bois en anglais et dans les autres langues !

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James Lane

James Lane est né à Sydney, en Australie. Il a travaillé comme producteur de théâtre indépendant, réalisateur et professeur à Hanoi et à Berlin. Il a écrit plusieurs articles pour NPR Berlin, The Newer York Press, ExBerliner et Babbel, sur des questions linguistiques et culturelles. Il vit actuellement à Delhi, en Inde, où il travaille avec des enfants défavorisés. Dans ses ateliers, les enfants abordent des thèmes liés à l'écologie et l'environnement à travers des histoires, le cinéma et la radio.

James Lane est né à Sydney, en Australie. Il a travaillé comme producteur de théâtre indépendant, réalisateur et professeur à Hanoi et à Berlin. Il a écrit plusieurs articles pour NPR Berlin, The Newer York Press, ExBerliner et Babbel, sur des questions linguistiques et culturelles. Il vit actuellement à Delhi, en Inde, où il travaille avec des enfants défavorisés. Dans ses ateliers, les enfants abordent des thèmes liés à l'écologie et l'environnement à travers des histoires, le cinéma et la radio.