Quelle langue désirez-vous apprendre ?Right Arrow
Apprenez une langue où et quand vous voulez

Le meilleur du pire des faux amis en anglais

Les faux amis en anglais sont nombreux et il faut s’en méfier. Découvrez quelques exemples en vidéo.
video thumbnail

Vous est-il déjà arrivé, au cours d’une conversation en anglais, d’oublier ou de ne pas connaître un mot et de simplement opter pour une version anglicisée de la formule française ? Malheureusement, ça ne fonctionne pas à tous les coups. En anglais comme dans la vie, il y a des faux amis.

Il faut dire que les faux amis en anglais sont particulièrement pernicieux. Personnellement, je suis régulièrement prise au piège bien que je parle anglais quotidiennement depuis maintenant six ans. Il arrive fréquemment que les mots me manquent ou que je m’emmêle les pinceaux. Prenons la courgette, un de mes légumes préférés. Lorsque j’ai traversé la frontière française, je n’avais aucune idée de la version anglaise de la courgette. En discutant avec mes collègues américains du contenu de ma tambouille de midi, j’ai donc naïvement appliqué la stratégie de la carotte :

“– I cooked some pasta with courgette and cream. (J’ai cuisiné des pâtes avec des courgettes à la crème).
Cour-whaaaat?!

Je vous l’avais dit, ça ne marche pas à tous les coups. Si les Britanniques utilisent bien le mot courgette, on emploie en revanche la version italienne en anglais américain : zucchini. Quant à ce que j’ai appelé la stratégie de la carotte, c’est-à-dire grossomodo l’anglicisation de mots français (bien pratique pour palier un oubli), elle peut réserver de mauvaises surprises lorsqu’on tombe sur un faux ami en anglais, soit un mot qui existe effectivement dans les deux langues, mais dont le sens est complètement différent.

En anglais, les faux amis sont la plupart du temps relativement inoffensifs. Cependant, mieux vaut les éviter, surtout dans certaines situations professionnelles, faute de quoi vous pourriez envoyer un message contraire à vos intentions. Comme en entretien d’embauche par exemple : afin de convaincre quelqu’un, il faut d’abord se montrer soi-même convaincu. Et pour cela, mieux vaut être sûr des mots que l’on choisit. Pour vous aider, voici donc quelques pièges à éviter, en commençant par ceux de la vidéo.

Affairs ≠ affaires

On vous confiait peut-être beaucoup d’affaires dans votre précédente entreprise, mais cela m’étonnerait que votre potentiel(le) employeur ou employeuse soit ravi(e) en entendant que vous « aviez beaucoup d’affaires dans tous départements »… Une règle d’or dans le monde professionnel : ne jamais mélanger amour et travail ! Affair signifiant « liaison » (amoureuse), si vous souhaitez souligner votre capacité à gérer un projet, préférez le mot business, ce sera mieux perçu.

Interrogate ≠ interroger

Là encore, évitez d’effrayer votre futur patron en lui expliquant que vous aimez « interroger » les gens, car il ou elle risque de vous prendre pour un ou une psychopathe – à moins que vous ne prétendiez à un poste dans les services secrets. Interrogate se traduit bien par « interroger », mais plutôt au sens de « faire passer un interrogatoire ». Optez donc de préférence pour une formule qui montre que vous vous intéressez aux autres, tout en gardant vos distances : I like to ask questions (« J’aime poser des questions »).

College ≠ collège

Un grand classique dans la famille des faux amis en anglais, et un piège que l’on retrouve dans beaucoup de langues, d’autant plus que les systèmes scolaires varient parfois complètement d’un pays à l’autre. Le college anglophone correspond à notre université. L’équivalent de « collège » serait plutôt middle school.

Actually ≠ actuellement

On tombe facilement dans le piège, mais une fois que l’on connaît ce mot, actually devient actually indispensable… Il se traduit par « vraiment », « en fait », et relève de la catégorie des mots-béquilles, ces petits termes que l’on case dans une phrase lorsqu’on ne sait pas très bien quoi dire. « Actuellement » se dit currently.

Society ≠ entreprise

Une société au sens d’« entreprise » se dit firm ou company, et non pas society.

Licence ≠ licence

Généralement, un entretien d’embauche commence par un petit récapitulatif du parcours professionnel du candidat, ainsi que de son cursus scolaire et universitaire, notamment pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail. Dans le cas où vous voudriez évoquer l’obtention de votre licence, faites attention : le mot licence signifie « permis ». Pour parler de vos diplômes, utilisez le mot degree : bachelor’s degree pour la licence, master’s degree pour le master.

Concurrent ≠ concurrent

Vous voulez présenter la stratégie que vous avez mise au point pour contrer les entreprises concurrentes lors de votre précédent poste ? Concurrent, en anglais, signifie en réalité « simultané ». Competitor serait ici le terme adéquat.

Occasion ≠ occasion

Occasion ne signifie pas, en anglais, « occasion » au sens de « chance » ou « opportunité ». Si vous souhaitez exprimer à votre interlocuteur votre enthousiasme face à l’occasion professionnelle que représente le poste auquel vous postulez, optez pour opportunity – un jumeau de notre « opportunité ».

Demand ≠ demander

Ce mot est à éviter comme la peste ! La politesse, lors d’un entretien d’embauche, est évidemment essentielle. Or, demand signifie non pas « demander » mais « exiger » . Si vous souhaitez demander quelque chose (ce qui est généralement bien vu dans la mesure où vous signifiez votre intérêt) ask est la bonne traduction. Dans le contexte de l’évocation de l’offre et de la demande d’un produit par exemple, vous pouvez en revanche employer le terme demand, ici équivalent au français.

Response ≠ réponse

En fin d’entretien, on souhaite souvent obtenir des renseignements sur le délai de la réponse à l’entretien. Vous savez, cette petite formule que l’on aime glisser à la fin de l’échange : « Quand puis-je espérer obtenir une réponse ? ». Vous vous en doutez, s’il est présent dans cette liste, c’est que le mot response ne veut pas dire « réponse », mais « réaction ». Answer est ici le terme approprié.

En espérant que ces faux amis en anglais deviennent un jour… vos meilleurs alliés !

Envie d'améliorer votre niveau de langue ?
Annie Kang
Annie aime ses tableaux Excel et optimiser ses campagnes. Mais elle est également une rêveuse qui tombe très souvent de son vélo à force de s’émerveiller devant les petites choses de la vie. Rassurez-vous, elle arrive toujours à se relever et à repartir pour de nouvelles rêveries (et chutes) !
Annie aime ses tableaux Excel et optimiser ses campagnes. Mais elle est également une rêveuse qui tombe très souvent de son vélo à force de s’émerveiller devant les petites choses de la vie. Rassurez-vous, elle arrive toujours à se relever et à repartir pour de nouvelles rêveries (et chutes) !

Sur le même sujet

11 choses que j’ai apprises grâce aux langues étrangères

11 choses que j’ai apprises grâce aux langues étrangères

Cet article s’adresse à tous ceux qui pensent qu’ils ne pourront jamais parler couramment une langue étrangère. Un conseil : arrêtez de vous poser trop de questions et foncez ! Luca Lampariello nous raconte son expérience, comment il a appris 11 langues, et nous parle de ses motivations.
Les langues étrangères, un atout essentiel dans la carrière

Les langues étrangères, un atout essentiel dans la carrière

25% des salariés français utilisent l’anglais au travail, alors que 23% se déclarent gênés par le fait de le lire ; certaines études estiment que près de la moitié des signatures de contrats de fusions-acquisitions échouent en raison d’incompréhensions culturelles. Autant de raisons de faire la différence en apprenant un nouvelle langue !
Pourquoi apprendre l’anglais – nos 5 raisons

Pourquoi apprendre l’anglais – nos 5 raisons

En France, les cours d’anglais sont obligatoires dès 6 ans. Personne n’y échappe. Pourtant, tout le monde ne se passionne pas forcément pour cette langue. D’ailleurs, pourquoi apprendre l’anglais ? Voici 5 bonnes raisons de s’y mettre !