« Comment ça va ? Comme-ci, comme-ci, comme-ci, comme-ça ! » Qui se souvient de cette chanson de The Shorts ? Un groupe néerlandais au nom anglais qui chante en français : très international ! C’est peut-être ce morceau qui a popularisé l’expression française « comme-ci, comme-ça » à l’étranger. Et il y en a d’autres.
Nous vous proposons une sélection des expressions françaises les plus prisées à l’étranger. Ainsi que quelques détails qui trahissent vos origines françaises… C’est parti, comme on dit en français !
Quelles sont les expressions françaises les plus couramment utilisées à l’étranger ?
Parmi les expressions françaises les plus utilisées à l’étranger, on trouve :
- « Bon appétit », une expression utilisée dans de nombreux pays pour souhaiter un bon repas et pouvant coexister avec un équivalent dans la langue locale. Dans le même genre, on trouve aussi l’expression « bon voyage ».
- « Faux pas », pour parler d’une erreur ou d’un manquement à certains codes comme dans fashion faux pas.
- « Déjà vu », pour décrire la sensation d’avoir déjà vécu ou assisté à une situation auparavant.
- « Rendez-vous », souvent dans un sens de rencontre amoureuse.
- « C’est la vie », expression utilisée pour accepter une situation difficile.
- « Je ne sais quoi », que l’on entend sûrement plus souvent à New York qu’à Paris.
Certaines expressions françaises prisées à l’étranger passent même pour une langue étrangère. C’est le cas du mot merci repris tel quel en roumain, mais aussi en bulgare et en persan.
Le saviez-vous ? Si vous êtes invité à un mariage américain, vous recevrez peut-être une RSVP card. C’est l’abréviation de l’expression française « Répondez s’il vous plaît » pour confirmer sa présence à l’événement. En France, on ne l’utilise pas, lui préférant plutôt la formule « Réponse attendue avant le… ».
Ces détails qui trahissent vos origines françaises à l’étranger
Il y a le français de l’étranger et le Français de l’étranger. Autrement dit, la langue et l’individu. Certains détails trahissent vos origines françaises à l’étranger. À commencer par l’accent, bien sûr. Mais c’est parfois bien plus subtil. Par exemple, les Français ont une relation très spéciale avec la nourriture. Ils aiment prendre des pauses plus longues pour déjeuner et préfèrent le sur place à emporter, quand c’est possible. Ce qui ne les dispense pas de certains faux pas ! En Italie, commander un cappuccino après le déjeuner ne fait pas forcément de vous un Français. D’autres étrangers ont la même manie étrange. Mais vous êtes aussi identifié comme un touriste. Idem pour cette hérésie de la pizza à l’ananas qui continue de choquer bien des Napolitains.
Les Français sont souvent connus pour leur politesse et leur courtoisie, parfois extrêmes. Ils seraient plus formels que les Anglais, qui ne font pas de différence entre le tu et le vous. Mais aussi plus attentionnés. Du côté de la communication non-verbale, le sourire suffit à le prouver. C’est culturel : dans certains pays, contrairement à la France, on ne sourit pas aux inconnus. En Russie, sourire à quelqu’un qu’on ne connaît pas peut être perçu comme de l’hypocrisie. Cependant, la politesse à la française a ses limites car un Français qui oublie d’enlever ses chaussures avant d’entrer chez quelqu’un est considéré d’emblée comme irrespectueux. C’est pourtant une règle de base à appliquer au Moyen-Orient, en Asie et dans bon nombre de pays slaves.
Parfois, il suffit d’analyser les comportements au restaurant. Il y a certains codes en France qui ne s’appliquent pas toujours à l’étranger. Les suivre suffit à trahir ses origines françaises. Comme attendre à l’entrée qu’un serveur ou une serveuse vienne nous placer à une table. Puis attendre sagement l’addition sans savoir qu’elle se paie plutôt au comptoir. Dans certains pays, notamment en Europe centrale et de l’Est, il existe même des porte-manteaux dans les restaurants. Les clients sont censés y laisser le leur et le récupérer en partant. Sauf quand on est Français et qu’on préfère garder sa veste ou son manteau sur le dossier de sa chaise. Certains restaurants possèdent même leur propre vestiaire à l’entrée. La fameuse гардероб (« garderob ») en Biélorussie et en Russie, mot importé du français mais qui ne manque pas d’attirer quelques étonnements de la part du peuple d’origine concerné.
Un dernier détail, et pas des moindres, peut trahir l’origine d’un Français : l’argent, plus particulièrement le pourboire. Nombreux sont les pays où le pourboire est conseillé, au restaurant bien sûr mais aussi en taxi et pour d’autres services. Il convient généralement de laisser au moins 10 % de la note, que l’on soit satisfait ou non d’un service. C’est une différence majeure avec la France où le pourboire est largement considéré comme une option et doit se mériter. Et puisque les mots ont un sens, précisons que dire merci en tendant la monnaie à un serveur peut être perçu comme un « gardez la monnaie » !