Sortez les paillettes et les petits drapeaux : la grand-messe du kitsch télévisuel est de retour ! Avis aux aficionados de trémolos bulgares, de chorés azerbaïdjanaises et de saxophone moldave. La finale du concours de l’Eurovision approchant à grands pas – c’est déjà le week-end prochain ! – nous avons préparé un petit guide tout en images pour permettre aux non-initiés de survivre à une soirée entière de réjouissances cathodiques kitschouilles.
Commençons par le commencement : le concours de l’Eurovision est un évènement annuel regroupant (comme son nom l’indique) des pays européens parmi lesquels (comme son nom ne l’indique pas) l’Australie et Israël – où la finale a lieu cette année.
Le concours de l’Eurovision, c’est très simple : chaque pays participant s’affronte en chansons et en kitsch, à grand renfort d’effets pyrotechniques, de chorégraphies pour le moins étranges, de costumes qui ne le sont pas moins et de vent dans les cheveux.
L’un des grands mystères du concours de l’Eurovision – du moins pour la France – c’est qu’on ne sait jamais trop comment le candidat a été choisi. C’est même un sacré grand mystère ! On se réveille juste un matin en apprenant que ce sera telle ou telle personne qui sera jetée en pâture aux Eurovisiophiles de tous les pays.
Autre détail important : la France perd chaque année – en tout cas depuis 1977 et la victoire de Marie Myriam, dont on ressert la chanson L’oiseau et l’enfant chaque année, sans faute.
Mais le concours de l’Eurovision, c’est avant tout l’occasion de découvrir des pays qu’on serait incapables de situer sur une carte, d’admirer des costumes à faire grincer des dents Cristina Cordula, d’observer des danses aussi traditionnelles qu’originales, accompagnant des chansons aux paroles profondes, tantôt en anglais, tantôt en allemand, tantôt en espagnol… bref, vous avez compris le principe.
Mais quel intérêt pour les téléspectateurs ? Et bien, c’est simple. Pendant tout le temps que dure la finale du concours, des présentateurs survoltés enchaînent les traits d’humour sur les pays concurrents du leur (voire parfois sur leur propre concurrent), le tout devant une foule en liesse avec des drapeaux peints sur le visage.
Et puis vient le moment du vote, dont les présentateurs en question s’échinent à expliquer le système tandis que des inconnus apparaissent dans des petites fenêtres pour distribuer des points aux différents pays participants.
La plupart du temps, les pays voisins s’attribuent les meilleures notes – on peut par exemple souvent noter l’existence d’une alliance scandinave circonstanciée par exemple. Et du coup, à la fin, c’est souvent le pays qui a le plus de copains qui gagne. Comme par hasard.
En résumé, le concours de l’Eurovision, c’est comme une tour de Babel de la chanson. On y chante dans toutes les langues, on y découvre d’autres cultures… mais à la fin, on finit toujours par s’eng***ler !