2,5 millions de Français vivent à l’étranger. Il n’est pas rare qu’une première expérience à l’étranger mène à un désir d’expatriation durable. J’ai moi-même eu l’opportunité d’effectuer un stage de six mois en Autriche au cours de mes études. Puis je suis parti étudier un semestre au Canada. Mon diplôme en poche, j’ai trouvé mon premier emploi en Allemagne. Et c’est ainsi que j’ai fini par devenir digital nomad.
Stage dans une entreprise locale, césure à l’international ou semestre dans une université anglophone : un départ à l’étranger se prépare. Peu importe votre destination et vos motivations, découvrez nos 8 conseils pour partir travailler ou étudier à l’étranger en toute sérénité.
8 étapes pour bien se préparer à un semestre ou un stage à l’étranger
1. Anticiper les formalités administratives
La mobilité au sein de l’espace Schengen a l’avantage de n’être soumise à aucune restriction (hors crise sanitaire, bien entendu). Si vous partez en Italie, en Espagne ou encore en Autriche, aucune formalité administrative (ou presque) n’est donc requise. Mais cela peut très vite se compliquer si vous partez en Chine ou en Russie, deux des pays à la politique de visa particulièrement contraignante quand on est Français. La première étape consiste à effectuer les formalités administratives pour l’obtention de votre passeport si vous n’en avez pas déjà un. Ensuite, selon les situations, il vous faudra justifier d’un visa étudiant. Des démarches qui peuvent parfois prendre plusieurs semaines et nécessiter des déplacements à Paris ou dans d’autres grandes villes de France ! En cas de doute, renseignez-vous auprès du consulat ou de l’ambassade du pays en question.
Et une fois sur place ? Attention ! Certains pays vous demanderont d’enregistrer votre présence auprès des autorités une fois sur place. C’est le cas de la Russie… mais aussi de l’Autriche et de l’Allemagne ! Dans ces pays germanophones, l’Anmeldung auprès de la mairie est obligatoire à votre arrivée. Et au moment du départ, n’oubliez pas de le signaler avec une Ausmeldung.
2. Vérifier les aides à la mobilité internationale
Les démarches administratives sont en cours ? Bien ! Mais n’oubliez pas les dossier d’aides à la mobilité internationale qui peuvent constituer un vrai coup de pouce. La plus connue d’entre elles est la Bourse Erasmus. Elle s’applique aux départs au sein de l’Union européenne, à laquelle s’ajoutent aussi la Turquie, l’Islande, la Norvège, le Liechtenstein et la Macédoine du Nord.
Mais des dispositifs régionaux peuvent aussi vous accompagner si vous quittez les frontières du vieux continent ! Et si vous étudiez dans une région différente de celle dont vous êtes originaires, cela peut-être une bonne nouvelle ! Dans mon cas, étant originaire du nord de la France, j’ai pu obtenir la Bourse Blériot pour mon départ à Vienne. Et quand je me suis envolé pour le Québec depuis Nantes, la ville où j’étudiais, c’est le programme Envoléo qui m’a accordé un soutien financier.
3. Bien se renseigner sur la destination
Préparation ne rime pas seulement avec administration. Se préparer, c’est aussi se renseigner sur la vie pratique sur place. Réseau de transports en commun, quartiers à privilégier, climat… L’idée est d’éviter toute mauvaise surprise sur place. Oui, les hivers à Vienne sont plus rudes qu’à Paris. Et oui, si le loyer d’une annonce est beaucoup moins élevé que la moyenne, c’est peut-être signe que le quartier est à éviter.
Une situation dont j’ai fait moi-même l’expérience en me laissant récemment tenter par un appartement bon marché dans le quartier Doctores de Mexico, loin d’être le plus sécuritaire de la capitale. D’autres aspects culturels sont aussi à intégrer. Par exemple, traverser au rouge en tant que piéton peut vous valoir une amende à Vienne !
4. Prendre soin de sa santé
En quittant le territoire français, votre couverture par la Sécurité Sociale cesse automatiquement. Quelles sont alors les alternatives ? La carte européenne d’assurance maladie peut être délivrée gratuitement avant votre départ dans l’UE. Et au Québec, les Français peuvent même bénéficier sans frais de la « carte-soleil » de la RAMQ ! Sinon, il existe aussi des assurances privées pour mieux vous protéger.
5. Chercher (et trouver) le bon logement
Chambre sur le campus ou colocation dans le centre ? Étudiez les différentes options et évitez d’accepter un logement à distance sans l’avoir visité. Il peut être préférable de passer quelques jours à l’hôtel ou en auberge de jeunesse pour planifier vos visites et rencontrer vos potentiels colocataires directement sur place. Sachez qu’en Allemagne et en Autriche, rares sont les étudiants à vivre seuls et les WG (colocations) sont la norme.
6. Être actif sur les réseaux sociaux
Avant votre départ, rejoignez aussi les groupes susceptibles de faciliter votre intégration sur Facebook, LinkedIn ou tout autre réseau social. Groupe d’expatriés, tandems de langue ou encore organisation d’événements, l’idée est de rencontrer rapidement des étrangers pour échanger et profiter au mieux de votre expérience internationale. C’est aussi un bon moyen de trouver un logement, notamment une sous-location si vous ne partez que quelques semaines ou quelques mois.
7. Rester connecté
Partir à l’étranger, c’est bien. Mais il ne faudrait pas oublier pour autant vos proches, amis comme famille, restés en France. Téléchargez les applications indispensables au maintien de la communication (WhatsApp…). Prendre une carte SIM locale vous aidera à l’inverse à rester joignables par vos nouvelles connaissances. Et même sans internet, il existe toujours une application pour vous guider. Comme Maps.me qui offre des cartes hors-ligne gratuites et qui m’a sauvé un nombre incalculable de fois de mon mauvais sens de l’orientation.
8. Réviser (ou apprendre) la langue du pays
Sauf si vous partez au Canada, en Suisse ou en Belgique (et encore, ces pays sont multilingues), les cours de langue seront sûrement indispensables. Avec Babbel, vous pouvez rester à niveau entre deux démarches administratives et vous exercer quand vous voulez. Certaines destinations peuvent demander quelques adaptations. C’est ce que j’ai rapidement constaté en débarquant dans la capitale autrichienne, où l’accent est bien différent de Berlin. Jänner (janvier), Grüß Gott (bonjour), servus (salut), auf Wiederschauen (au revoir)… autant de mots et d’expressions qui déstabilisent les Allemands eux-mêmes !
Si votre préparation déterminera en grande partie le bon déroulement de votre séjour à l’étranger, laissez aussi la place aux imprévus et au dépaysement. C’est ainsi que naîtront vos plus beaux souvenirs… et l’envie de repartir !