Que serait la France sans ses interminables débats lexicaux ? Au même titre que la gastronomie et l’œnologie, les sempiternelles questions grammaticales continuent de passionner les Français. Mais pas uniquement ! Que ce soit en anglais, en espagnol, en allemand ou dans n’importe quelle autre langue, faire des fautes est plutôt mal vu.
Dans le cadre professionnel, faire des fautes de grammaire, d’orthographe ou de syntaxe peut vite jeter le discrédit. Peu importe le domaine, une lettre de motivation truffée de fautes d’accord peut être perçue comme un manque de professionnalisme ou encore d’implication.
Pas de passe-droit non plus quand il s’agit de communiquer avec ses subordonnés ! Envoyer un e-mail rempli de fautes à ses employés n’est pas du plus bel effet : au contraire, cela n’aide pas à gagner en crédibilité.
Dans la sphère personnelle, on préfèrera aussi lire des messages bien écrits et sans faute si possible. Demandez à tous vos amis inscrits sur Tinder : même pour obtenir un rendez-vous amoureux, ne pas faire de fautes peut changer la donne !
Le problème, me direz-vous, c’est que ce n’est pas simple de bien écrire. La linguistique est une affaire compliquée et il faut le dire, le temps des bancs de l’école est bien loin — et les dictées aussi.
Heureusement, faire moins de fautes est tout à fait possible sans adopter le Bescherelle comme livre de chevet. Il suffit de quelques petites habitudes à prendre au quotidien…
Alors comment réussir à faire moins de fautes ? Voici 5 astuces super faciles à mettre en œuvre pour ne plus jamais avoir peur de la faute bête.
1. Lisez, lisez, lisez !
On ne le répétera jamais assez : plus vous lirez, moins vous ferez de fautes. C’est presque mathématique. On apprend l’orthographe des mots en les lisant. La mémoire orthographique a besoin de répétition, c’est visuel.
Plus vous lirez, plus l’orthographe des mots s’inscrira dans votre mémoire presque naturellement. Et cela vaut aussi pour la grammaire : vos lectures vous aideront à adopter les bons réflexes, avec en prime une occasion pour enrichir votre vocabulaire.
Bien sûr, on ne parle pas de n’importe quelle lecture ! Privilégiez les contenus bien rédigés : livres, journaux, articles de magazines, rapports, bandes dessinées. Si votre seule lecture se résume aux commentaires publiés sur les réseaux sociaux, vous risquez au contraire de voir votre niveau de français chuter drastiquement…
Petit à petit, la moindre faute vous semblera étrange : votre cerveau détectera une incohérence par rapport à ce qu’il connaît. Ce qui nous mène tout droit à notre deuxième astuce !
2. Vous avez un doute ? Vérifiez !
Pour faire moins de fautes, le secret est de se poser les bonnes questions. Lorsque vous rédigez votre texte, que vous sentez qu’il doit y avoir une règle qui s’applique à cette formulation, ou si vous pensez qu’il y a un piège, une exception : ni une, ni deux, vérifiez !
Heureusement, Internet ne manque pas de ressources qui pourront répondre à votre question. N’oubliez pas non plus votre meilleur ami le dictionnaire ! Si vous prenez l’habitude de le consulter pour vérifier la bonne orthographe d’un mot, il y a de fortes chances pour que vous ne vous trompiez plus jamais.
De même, attaquez-vous à une règle de grammaire qui vous paraît peu claire ! Prenez 5 minutes pour la relire et la comprendre. En effet, la clé pour faire moins de fautes, c’est de comprendre les règles de la langue. Les écoliers répètent souvent les choses de manière scolaire, mais il arrive de passer à côté de la raison pour laquelle cette règle s’applique.
Par exemple, pourquoi le mot « année » prend deux « n » ? Ou pourquoi on utilise « dont » plutôt que « que » ? Dans quel cas n’accorde-t-on pas le participe passé ? Autant de règles qu’il suffit de comprendre ! Vous vous en rappellerez plus facilement lorsqu’elles seront assimilées une bonne fois pour toutes.
Et les exceptions dans tout ça ?
La langue française ne fait elle-même pas exception. Elle est truffée d’exceptions nées de l’usage, de l’habitude, de l’Histoire.
Or, pour les exceptions, il n’y a pas de secrets : il faut les apprendre par cœur… Rassurez-vous cependant, plus l’exception est… exceptionnelle, plus l’indulgence sera grande !
3. Relisez-vous…
Faire l’effort de se relire, c’est déjà s’éviter de nombreuses erreurs. On fait souvent des fautes de frappe à l’écrit, par précipitation ou bien par manque de concentration. Et puis, pour les mêmes raisons, on fait des fautes d’inattention. Ces fautes-là seront corrigées à votre première relecture ! Enfin, si et seulement si vous prenez le temps de le faire… 😉
Notre conseil est de vous ménager un peu de temps entre l’écriture et la relecture. Bien entendu, ce n’est pas toujours possible. Mais si vous pouvez le faire, profitez-en : cela augmentera vos chances de voir vos fautes car votre cerveau relira plus « fraîchement » votre texte et y sera donc plus attentif.
Une autre bonne technique de relecture est de se relire à haute voix. Bien souvent, prononcer les mots aide à ne pas faire de fautes.
Quelques exemples de fautes classiques :
- « je m’apel-le » , avec un ou deux « l » ?
Lisez-le à autre voix, « je m’appelle » : vous prononcez le son « è » ([ɛ]) et non pas « é » ([e]). En conséquence, vous devez mettre deux « l » pour créer cette sonorité. À l’inverse, pour le verbe « appeler » à l’infinitif, on prononce « eu » ([œ]), le verbe ne prend donc qu’un « l ». » - « cent(— s ?) » euros, ou pas ? Facile, dites-le à l’oral. Bon, et si vraiment ça n’est pas évident, remplacer « euro » par « an » , vous passerez naturellement à côté des erreurs.
Enfin, si vous souhaitez mettre toutes les chances de votre côté, on vous conseille de relire votre texte, mais à l’envers. Oui, en commençant par la fin ! Tout simplement car votre cerveau peut fatiguer pendant une relecture, et vous pouvez vous lasser, vous déconcentrer.
Plus votre texte sera long, et plus il y aura de chances que vous ne voyiez pas les fautes à la fin de votre texte. Ainsi, en relisant par la fin, vous maximisez vos chances de déceler les fautes restantes.
4. …ou faites-vous relire !
Vous avez probablement déjà remarqué que les personnes qui font peu de fautes aiment bien relire et corriger les fautes des autres ! Alors pourquoi s’en priver ?
N’hésitez pas à vous faire relire par quelqu’un d’autre. Vous pouvez demander à quelqu’un de votre entourage, que vous savez plutôt à l’aise avec la langue, de relire votre message ?
Lorsqu’on vous a corrigé votre texte, n’hésitez pas alors à comparer les deux versions de manière à prendre conscience des fautes que vous faites. Pour les fautes d’orthographe, cela vous permet de comparer quelle erreur vous faites dans le mot.
Quant aux fautes de grammaire ou de conjugaison, profitez-en pour aller vérifier la règle sur le web. Cela vous permettra de relire la règle initiale pour comprendre votre erreur et sa correction, et ainsi de vous en souvenir la prochaine fois.
5. Utilisez un correcteur orthographique
Attention, le correcteur orthographique est à utiliser avec modération.
Néanmoins, il peut vous aider sur la bonne orthographe d’un nom, le bon accord d’un adjectif… Si vous faites beaucoup de fautes, il peut vous être utile et permettre d’éliminer des erreurs basiques facilement.
Pour autant, il ne faut pas toujours faire confiance aux correcteurs orthographiques : ce ne sont que des robots, ils peuvent aussi se tromper. L’erreur n’est pas qu’humaine…
Vous voyez, faire moins de fautes, ce n’est pas si compliqué. Il suffit de se concentrer un peu, de développer vos lectures et surtout de faire preuve de curiosité. Et le mieux dans tout ça, c’est que nos 5 astuces fonctionnent dans toutes les langues !