Un Millenial, c’est quoi ?
Un Millennial, c’est un membre de la génération Y, qui vient donc après la génération X et avant la génération Z. Ça suit derrière ? Allez, on va faire plus simple : un Millennial est une personne née entre les années 80 et le début des années 2000, en plein développement des nouvelles technologies — on les appelle aussi les Digital Natives.
Le Millennial a donc grandi avec internet, connu le glorieux passage à l’ADSL, celui (non moins glorieux) du téléphone à clapet au Smartphone dernière génération et a appris à ses grands-parents comment se servir de l’un ou de l’autre. Un Millennial est par conséquent très connecté, et lorsqu’il n’est pas attablé devant un avocado toast dans un café instagrammable, vous le trouverez en train de jongler entre Facebook, Twitter, Instagram et Snapchat. Voilà pour la définition (presque pas cliché) du Millennial.
Or, si la définition du Millennial vous était inconnue, il y a de fortes chances pour que son vocabulaire bien particulier vous le soit aussi. Dans ma grande bonté, j’ai décidé de vous aider à y voir plus clair, en images. Parce qu’après tout, YOLO.
ADULTING
En Français, on pourrait traduire par « adulter ». Quand tu payes ton loyer au lieu de le claquer en voyages, quand tu as hâte de t’acheter une certaine marque d’aspirateur ou que tu arrives à maintenir une plante en vie, tu es en plein adulting. Tu agis comme un adulte, quoi.
AVOCAT
Nourriture de base du Millennial. Sous toutes ses formes. Avocado toast, avocado bowl, avocado latte… Tant qu’il y a de l’avocat, c’est instagrammable, et donc c’est bon.
BINGE WATCHING
De « to binge » (s’empiffrer, se goinfrer) et « to watch » (regarder). Binge watcher, c’est décider de regarder un épisode de Friends avant de se coucher et se taper les 10 saisons en une nuit, sans même s’en rendre compte.
CAFÉ
Le bureau des Millenials. Car en termes d’espace de travail, il en faut peu au Millennial pour être heureux : une connexion Wifi, une table partagée avec dix autres Millennials à MacBook et c’est bon. Si l’endroit fait des avocado toasts et des latte au lait d’avoine bio, c’est encore mieux.
DUCK FACE
Le duck face (littéralement « tête de canard » en français, mais on dit « duck face » parce que bon, on ne va pas se voiler la face, ça fait mieux quand même), c’est cette grimace adoptée par de nombreux influenceurs sur leurs selfies (voir Selfie), qui se veut moue boudeuse et sexy mais qui ressemble en fait drôlement à un bec de canard. Et ça, on parie que ça vous en bouche un coin.
EMOJI
Le point commun entre un robot, une aubergine et un singe qui se cache les yeux ? Ce sont des emojis, le nouveau langage des Millenials. Par exemple au lieu de dire « On irait pas boire un verre ce soir au lieu d’aller à la piscine steuplait ? » (exemple pris tout à fait au hasard), il suffit d’envoyer : 🚫 🏊 ➡🍷? 🙏🙏 et c’est plié. Champollion n’a qu’à bien se tenir.
FOLLOWERS
Un follower, de l’anglais to follow (suivre), c’est une personne qui s’abonne à tes réseaux sociaux. Plus t’en as, mieux c’est (N.B : si ta maman te follow, ça ne compte qu’à moitié). Au-delà d’un certain nombre de followers, on devient un Influenceur (voir Influenceur).
FOMO
Le FOMO (en anglais Fear Of Missing Out, en français la « peur de rater quelque chose »), c’est l’angoisse de rater quelque chose sur les réseaux sociaux — la dernière photo de son influenceuse fétiche en train de manger un avocado toast, par exemple. À noter : le FOMO est déjà un peu dépassé et maintenant les Millenials prônent le JOMO (Joy of Missing Out, la joie de passer à côté de quelque chose). Après tout, pourquoi pas.
GHOSTING
Pire que le SMS « c pa toi c moi », le ghosting (de l’anglais « ghost », fantôme), c’est la rupture 2.0. Pour ghoster quelqu’un en bonne et due forme, c’est facile : il suffit tout simplement de cesser de répondre à ses appels et messages.
GIF
Tout comme l’emoji, le GIF (sur la prononciation duquel les débats font rage : est-ce « JIF » ? « GUIF »?) est un nouvel élément de langage des Millenials. Il faut dire que ces mini-films de quelques secondes permettent d’évoquer avec justesse l’émotion que l’on veut faire passer. Par exemple, si une copine vous envoie un message pour vous dire que votre café préféré a retiré l’avocado toast de sa carte, vous lui enverrez un GIF « Dawson qui pleure » pour exprimer l’immensité de votre désespoir.
INFLUENCEUR
Quand on a beaucoup, beaucoup de followers, on devient automatiquement un influenceur. On commence alors à recevoir des propositions de marques et on se met à vanter à nos nombreux followers (contre un petit pactole non négligeable) les mérites de tel ou tel jus « deep cleanse » infect, mis en scène à grand renfort de duck face et de hashtags #healthy.
NETFLIX AND CHILL
Netflix, a priori, vous connaissez. Et « to chill », en anglais (vous l’aurez compris maintenant, le Millennial maîtrise parfaitement l’art du franglais), c’est se détendre. Seulement il y a un piège : si l’on vous propose de « Netflix and chill », on ne vous propose pas de passer une soirée pépère devant un film. Non, on vous propose de mettre un film que vous n’avez aucune intention de regarder et de folâtrer sur le canapé à la place. Mais bon, c’est quand même plus poli de dire « Netflix and Chill ».
#NOFILTER
L’un des hashtags les plus populaires d’instagram. Celui qu’on utilise quand on poste un selfie ou un paysage à peine retouché (quand on a juste bidouillé vite fait pendant 40 minutes la luminosité, la saturation et les contrastes, quoi).
#NSFW
Le hashtag NSFW ou Not Safe For Work – en français « pas convenable au bureau » vient en général en accompagnement d’un lien sur lequel il ne vaut mieux pas cliquer si vous êtes sur votre lieu de travail. Exemple de liens NSFW. On vous aura prévenus.
OK BOOMER
Un Boomer, c’est un membre de la génération des baby-boomers, nés entre 1946 et 1965. L’expression « Ok Boomer » est utilisée par les Millenials pour se moquer de ces baby-boomers qui ne comprennent rien aux débats contemporains. Une sorte de « cause toujours tu m’intéresses » 2.0 à la sauce Millennial.
SELFIE
Avant, quand on n’avait pas d’amis pour nous prendre en photo devant un monument, on demandait à quelqu’un de la prendre. Maintenant, quand on n’a pas d’amis, on la prend tout seul : c’est un selfie (de « self », « soi-même »). Et pour ceux qui n’ont ni amis, ni le bras long, on a même inventé la perche à selfie…
SLASHEUR
Parmi les Millenials, les slasheurs sont légion. Un slasheur, c’est quelqu’un qui accumule les métiers et donc les « slash », comme on appelle en anglais le signe typographique de la barre oblique « / ». Par exemple, là où un baby-boomer sera notaire, comptable ou cuisinier, un Millennial sera notaire/DJ/graphiste, comptable/auteur/prof de yoga ou cuisinier/coach sportif/chanteur. Et on exagère à peine.
STALKER
Stalker quelqu’un (de « to stalk », traquer, suivre), c’est espionner une personne en long, en large et en travers sur internet et les réseaux sociaux. Un Millennial sera plus efficace, en ce sens, pour enquêter sur son nouveau « crush » qu’Hercule Poirot et Sherlock Holmes réunis.
TIK TOK
Très populaire chez la Génération Z et les Millenials, cette application permet de filmer et mettre en ligne de courtes vidéos de maximum 1 minute. Rendez-vous des chats qui font du playback, des influenceurs qui dansent, des césariennes de bananes et des défis en tous genres.
TINDER
Avant, on se pomponnait et on rencontrait les gens dans des bars. Maintenant, on rencontre les gens affalé dans son canapé, via des applications comme Tinder. Sur Tinder, on « swipe left » quand on n’est pas convaincu, et on « swipe right » quand on a un coup de cœur. C’est un peu comme faire ses courses en ligne, sauf que c’est gratuit.
YOLO
Le YOLO (pour You Only Live Once, « On ne vit qu’une fois ») c’est un peu le Carpe Diem du Millennial. Et le YOLO peut s’utiliser à toutes les sauces : reprendre un 3e verre un lundi soir ? YOLO ! Prendre un billet pour New York trois jours avant le Nouvel an ? YOLO ! Faire un article de 21 dessins sur les Millenials ? YOLO !