Rencontre avec Olga, gagnante du Parrainage Babbel 2022

Le Parrainage Babbel 2022 a rendu son verdict : c’est Olga, étudiante en anglais, qui a remporté le prix. Rencontre avec notre nouvelle lauréate.
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Ça y est, le Parrainage Babbel 2022 a rendu son verdict ! Lancée début mars, l’édition 2022 du Parrainage Babbel offrait la possibilité aux étudiant·e·s inscrit·e·s en France de remporter un accès d’un an à l’ensemble des contenus proposés par Babbel, ainsi qu’un prix de 2 000 €. Après avoir étudié les nombreuses candidatures que nous avons reçues, notre jury a fait son choix. Cette année, c’est donc Olga Matveeva, étudiante à l’Université de Lorraine, qui a remporté la mise. Qu’est-ce qui a motivé Olga à participer au concours ? Quels sont ses projets ? Olga a eu la gentillesse de répondre à toutes nos questions.

Bonjour Olga, et surtout félicitations ! Pourriez-vous vous présenter en quelques mots pour nos lecteurs ?

Je m’appelle Olga Matveeva et je suis étudiante en première année de Master Langues et sociétés, spécialité anglais, à l’Université de Lorraine. Je suis née à Saint-Pétersbourg d’une mère d’origine ukrainienne et d’un père russe. À la fin de mes études à l’Université Polytechnique, je suis venue en France pour travailler en tant qu’ingénieure. Malgré le fait que je sois parfaitement compétente dans mon domaine d’origine, j’ai énormément souffert du syndrome de l’imposteur, car je ne m’épanouissais pas dans mon métier.

D’aussi loin que je me souvienne, mon plus grand rêve a toujours été d’enseigner l’anglais, mais les membres de ma famille (à 80 % des ingénieurs) m’ont dissuadé de poursuivre ce projet, parce qu’ils ne le croyaient pas suffisamment lucratif — ils avaient peut-être raison sur ce point ! Je dois remercier mon conjoint de m’avoir soutenu quand je lui ai annoncé mon intention de me reconvertir en formatrice des langues étrangères. Malgré tous les obstacles sur ce parcours long et mouvementé, c’était un bon choix que je ne regrette pas et qui a donné du sens à ma vie.

Chez Babbel, nous partageons une passion inébranlable pour l’apprentissage des langues étrangères. « Apprendre une nouvelle langue », qu’est-ce que ça évoque pour vous ?

Pour ma part, apprendre une nouvelle langue, c’est s’éprendre d’elle. Cet amour peut prendre de nombreuses formes : on peut adorer la sonorité d’une langue, s’intéresser à sa culture, vouloir l’utiliser pour un tas de raisons différentes. Mais ce qui est vraiment important, c’est que l’amour que l’on porte à cette langue vous remotive, vous redonne des forces chaque fois que le parcours d’apprentissage vous paraît trop long ou compliqué. Sans cette étincelle, on peut étudier les langues, mais ne jamais réussir à les apprendre.

En outre, aujourd’hui avec tout ce qui se passe dans le monde, on voit à quel point la connaissance des langues est primordiale : pas uniquement pour avoir une perception plus large du monde dans lequel on vit, mais également pour établir un dialogue, mieux comprendre les autres, trouver des choses en commun avec des personnes venant de tous les coins du monde.

Combien de langues parlez-vous ? Quelle est votre méthode d’apprentissage de prédilection pour apprendre ?

Je ne parle « que » trois langues : le russe, le français et l’anglais. La première est bien évidemment ma langue natale, que j’ai apprise comme tous les autres enfants – vite, facilement, inconsciemment. Que les enfants ont de la chance !

L’apprentissage de l’anglais a été plus compliqué, même si j’ai commencé à l’apprendre relativement tôt dans la vie. J’ai d’abord suivi des cours d’anglais en groupe, puis j’ai pris des cours individuels et à partir de l’âge de 11 ans j’avais des leçons d’anglais à l’école. La méthode à la mode était la méthode communicative qui fonctionne plutôt bien à mon avis. Elle est assez proche de la méthode actionnelle que l’on pratique à l’école de nos jours. On y met l’accent sur l’importance de la communication active et significative. Grâce à cela, j’ai très vite compris que l’anglais peut être un bon outil multifonctionnel. J’en avais besoin pour voyager et me faire comprendre à l’étranger, pour réussir mes études, pour lire les livres de la saga Harry Potter dès leur sortie en anglais, pour regarder les films hollywoodiens en VO, pour décrocher un bon poste.

Je pense sincèrement qu’il n’existe pas de méthode miracle et l’apprentissage des langues est toujours individuel. En revanche, la pratique est indispensable et plus on réalise les possibilités offertes quand on parle une nouvelle langue, plus on aura envie de l’apprendre et de l’utiliser. Par exemple, je suis autodidacte en français et j’ai appris cette langue par immersion à l’âge adulte, en une demi-année, juste parce que je n’ai pas eu d’autre choix. Dans mon cadre professionnel, tout le monde ou presque avait peur de parler anglais ; j’ai donc appris le français pour pouvoir communiquer avec les autres. En plus, j’étais très motivée puisque je suis tombée amoureuse de ce pays et de sa culture et il n’y a pas de meilleur moyen de la comprendre qu’à travers sa langue.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous inscrire au Parrainage Babbel ? Comment en avez-vous entendu parler ?

C’est une histoire assez intéressante. En fait, je ne participe quasiment jamais à ce type de concours, car je suis rarement chanceuse au jeu. Ça me rappelle d’ailleurs une anecdote assez cocasse, qui m’est arrivé il y a quelques années lors d’un voyage en Turquie. Toutes les personnes qui participaient l’excursion vers Pamukkale avaient reçu un ticket pour participer gratuitement à une tombola. Il n’y avait normalement pas de perdants, tout le monde était censé gagner quelque chose, ne serait-ce qu’un lot de consolation. Le guide tirait les tickets et distribuait les prix, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un ; le seul cadeau restant – de loin le moins de tous les lots – était un œuf… en pierre. Et c’est évidemment moi qui en aie hérité. Comme je ne savais pas quoi faire avec cette chose, je l’ai mise dans mon aquarium à mon retour.

Pour revenir à votre question, quand j’ai reçu une lettre de la part de mon université intitulée « Parrainage Babbel 2022 » je ne l’ai d’abord lue qu’en diagonale et j’ai d’abord eu l’impression que c’était un concours comme les autres ; autant vous dire que j’ai d’abord cru que c’était perdu d’avance. Heureusement, ensuite j’ai relu ce courriel plus attentivement et je me suis intéressée au contenu du programme de parrainage.

L’élément qui m’a vraiment persuadé de participer au Parrainage Babbel était le sujet de l’essai : « En quoi parler une langue étrangère peut améliorer votre vie ? ». J’ai tout de suite su ce que je voulais raconter. Une tempête d’idées s’est agitée dans ma tête pendant des jours et je ne peux même pas compter le nombre de fois que j’aie réécrit ma réponse : il y avait tellement de réponses potentielles à donner !

Je tiens d’ailleurs à remercier Mr Mahoux-Pauzin, Maître de conférence d’anglais à l’Université de Lorraine, pour son aide inestimable, ses cours fascinants, son encouragement et la lettre de recommandation la plus touchante que j’aie jamais reçue, ainsi que Mme Bunel qui m’a aidé à rassembler tous les documents nécessaires pour pouvoir m’inscrire à ce programme malgré les vacances universitaires. J’ai envoyé mon dossier la veille de la clôture des candidatures et, comme vous pouvez l’imaginer, je suis ravie de l’avoir fait !

Le jour où j’ai reçu l’appel qui m’annonçait que je venais de remporter le Parrainage Babbel 2022, j’ai failli ne pas décrocher. Imaginez ma surprise quand j’ai appris la bonne nouvelle ! J’ai été tellement inspirée par cette expérience positive et inoubliable que je voudrais conseiller à tout le monde d’oser s’engager dans des projets qui les passionnent malgré toutes les réserves.

Pour participer au Parrainage Babbel 2022, vous avez rédigé un essai dans lequel vous vous racontez comment parler une langue étrangère a enrichi votre parcours. Parmi toutes les anecdotes que vous avez partagées avec nous, laquelle trouvez-vous la plus symbolique ?

Comme je l’explique dans mon essai, sans l’anglais, je ne serais jamais arrivée en France ! Quand j’ai été contactée par une entreprise internationale pour m’inviter à un entretien d’embauche j’ai été flattée, mais je ne croyais pas une seconde que je serais sélectionnée parmi les nombreux autres candidats. Et c’est justement mon niveau d’anglais qui m’a rendu service pendant l’entretien.

La plupart des candidats qui ont passé l’entretien le même jour que moi n’ont pas su répondre aux questions des recruteurs internationaux, n’ont pas pu s’exprimer librement, se mettre en valeur et partager leurs connaissances. Même s’il ne s’agissait pas d’un poste lié aux langues étrangères, la maîtrise de la langue anglaise m’a offert l’opportunité de travailler en Europe. C’est très symbolique, je trouve.

Finalement, je crois que toutes les anecdotes que j’ai partagées dans mon essai expriment bien une conviction profondément ancrée en moi : il faut savoir apprécier les langues pour bien les apprendre, et pour ça je suis infiniment reconnaissante de ma formatrice d’anglais Olga Valerievna, qui m’a donné des cours individuels quand j’étais adolescente. Elle a su m’inspirer, me motiver et me montrer la beauté saisissante et la richesse extraordinaire de l’anglais.

Dans ce même essai, vous racontez notamment votre désir de réapprendre la langue ukrainienne, afin de vous rapprocher de vos racines. Où en êtes-vous de votre apprentissage ? Comment ça se passe ?

J’en suis au tout début de mon apprentissage. Pour l’instant, je me contente de consulter des sites en ligne où l’on peut trouver des leçons gratuites, je regarde des vidéos sur YouTube. Je pense que c’est toujours une bonne idée de commencer par les choses les plus basiques et les plus accessibles. Déjà, j’ai de la chance, car j’ai appris des bases quand j’étais toute petite et puisqu’il s’agit d’une langue slave, donc il y a plusieurs similarités avec le russe.

Vu la situation dans le monde et la nécessité d’apprendre l’ukrainien pour mieux accueillir les réfugiés, je trouve génial que Babbel ait ajouté cette langue à liste de celles qu’on peut apprendre. Sans compter que l’application propose déjà des cours de langues gratuits pour les ukrainophones. Bravo Babbel pour cette initiative !

Comment envisagez-vous les langues étrangères dans votre future carrière ?

Je voudrais enseigner l’anglais et j’avance progressivement vers mon objectif. J’ai déjà eu l’opportunité d’enseigner l’anglais de façon individuelle, c’était une expérience particulièrement gratifiante et enrichissante. J’aime me sentir utile, transmettre mes connaissances, aider et encourager les autres, inspirer ceux qui ne se croient pas capables d’apprendre les langues étrangères à cause de leurs mauvaises expériences et ma mission est de leur redonner confiance.

J’adore partager ma passion pour les langues (et pour l’anglais en particulier) et je suis certaine que c’est la clé quand on souhaite enseigner : un bon professeur doit être motivé, enthousiaste, dynamique et empathique. Cependant, pour devenir une formatrice compétente, il me fallait acquérir plus que de bonnes connaissances d’anglais ou un goût pour l’enseignement. Ce métier exige des compétences pédagogiques et la connaissance du monde éducatif, ce que mes études universitaires m’aident à acquérir !

Comment comptez-vous utiliser votre prix ?

En ce qui concerne le prix de 2 000 €, je vais d’abord « investir » la plus grosse partie de cet argent dans mes projets professionnels. Par exemple, la plupart des manuels d’anglais que je voudrais utiliser avec mes élèves coûtent une fortune ; de plus, il existe une multitude de livres sur le translanguaging (le sujet de mon mémoire de maîtrise) qui m’intéressent et qui ne sont malheureusement pas encore disponibles en bibliothèque. Et oui, être étudiante et enseignante peut être assez cher 😊. J’espère de tout mon cœur que le reste de l’argent gagné me permettra de rendre visite à ma famille. Cela fait plus de trois ans que je n’ai pas vu mes proches à cause de la pandémie et de la guerre et aucun mot n’existe pour décrire à quel point ils me manquent.

Pour finir sur une note positive, l’abonnement Babbel me sera extrêmement utile pour apprendre l’allemand. Mon histoire d’amour avec la France a commencé en Alsace, dans le Bas-Rhin. À mon arrivée, je me suis installée à Strasbourg et ç’a été tout de suite le coup de foudre. Après de nombreux déménagements en Meurthe-et-Moselle et en Normandie, me voici de retour en Alsace et cette fois, j’habite près de Mulhouse.

Sans parler de l’influence de l’allemand sur cette région, en habitant si près des frontières avec l’Allemagne et la Suisse allemande, j’entends cette langue presque au quotidien et, à mon grand désarroi, je ne comprends pas un seul mot. Je pense qu’apprendre l’allemand m’aidera à m’installer définitivement dans cette région, pousser mes racines et sera un atout dans mes recherches d’emploi. Le Parrainage Babbel est le coup de pouce qui me manquait pour me lancer dans ce projet. Je tiens donc à remercier toute l’équipe Babbel pour cette magnifique opportunité, ainsi que le jury d’avoir lu et apprécié mon histoire !

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